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Lot n° 33

Emil Nolde Tête de l'homme Vers 1916/1925 Aquarelle...

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Emil Nolde Tête de l'homme Vers 1916/1925 Aquarelle sur papier vergé japonais 47,8 x 34,9 cm Encadré sous verre. Signé "Nolde" à l'encre en bas à droite. - En état frais et coloré. Avec une expertise photographique de Manfred Reuther, Klockries, datée du 21 octobre 2021, l'œuvre est enregistrée et documentée dans ses archives sous le numéro 'Nolde A - 226/2021'. Provenance Collection Dr. Heinz Roland ; Roland, Browse & Delbanco, Londres (avec étiquette du cadre au verso) ; Collection Helmut Gernsheim, Castagnola (1964) ; depuis lors collection privée, Suisse (acquise du propriétaire précédent en 1988) Expositions Londres 1964 (Roland, Browse & Delbanco) ; Lugano 1975 (Museo d'Arte, Villa Malpensata) Six aquarelles extraordinaires d'Emil Nolde, proposées aux enchères de la vente du soir et de la vente de jour, montrent l'étendue de ce domaine créatif, qui était si important pour lui. Deux natures mortes de plantes représentent le genre le plus célèbre de ses aquarelles, dans lesquelles l'artiste transforme magistralement la puissance colorée de la nature, qu'il avait toujours sous les yeux dans son célèbre jardin, en d'innombrables variations et en une passion jamais démentie. L'œuvre "Asters rouges dans un vase bleu foncé" (lot 6) se présente comme une nature morte florale classique. Au-dessus du feuillage et du vase bleu-violet, qui s'étend également à l'arrière-plan en termes de couleur, il fait ressortir la coloration lumineuse des asters rouges et jaunes. Pour "Dahlias et plante à feuillage" (lot 19), en revanche, Nolde a choisi une composition plus inhabituelle, qui rappelle vaguement un tableau d'identification botanique, mais qui est adoucie par un délicat jeu d'ombres grises en arrière-plan. Le protagoniste de cette représentation est la branche feuillue, dont la beauté ornementale peut se déployer pleinement. Il est accompagné par les tons intenses des fleurs jaunes et rouge-violet disposées à côté de lui. Les "tableaux non peints", dont fait partie la "Mer Rouge (coucher de soleil et bateau à vapeur noir") (lot 18), occupent un chapitre spécial dans l'œuvre tardive de Nolde. Elles ont été créées entre 1938 et 1945, date à laquelle l'artiste a été diffamé comme "dégénéré" et interdit de travail, mais pas de peinture, à partir de 1941. Contrairement à la légende, elles n'ont pas été peintes en secret et ne devaient pas être évaluées comme un cycle fermé d'œuvres dans le contexte contemporain. Ils suivaient plutôt les esquisses que Nolde avait réalisées auparavant en préparation de tableaux. Au cours de cette période, cependant, les aquarelles de petit format ont atteint une qualité extraordinaire, indépendante et une expression picturale intense. Dans le plus petit des espaces, Nolde a également déclenché une véritable explosion de couleurs dans la "Mer Rouge", tout en abstrayant fortement la représentation. Les bandes imbriquées d'orange, de rouge et de violet donnent plus un indice qu'un aperçu du paysage de la surface de l'eau, du rivage et du ciel ; seule la silhouette noire du bateau à vapeur avec un énorme nuage de fumée se détache comme un moment narratif. Enfin, trois portraits impressionnants illustrent le profond intérêt de l'artiste pour les personnes qu'il rencontrait, que ce soit dans sa patrie germano-danoise ou lors de ses voyages. Le "Fils du fermier" de Nolde (lot 34) représente un jeune homme dans un jeu raffiné d'ombres et de lumières dans des nuances de bleu, son regard baissé et pensif et son visage à moitié ombragé suggérant un instantané capturé spontanément. Il reproduit une figure en pied d'un membre de la population rurale russe qu'il a observé lors de son voyage sur le Transsibérien en octobre 1913 ; la figure presque entièrement voilée de la "jeune fille russe" (vente aux enchères 1188 Art moderne, vente de jour, lot 169) semble fermement ancrée dans le paysage froid et vaste de la Sibérie. Son Demi-portrait (lot 33) rappelle fortement ses portraits indigènes de ces îles exotiques du Pacifique Sud qu'il a rencontrées en 1914 alors qu'il poursuivait son voyage à l'autre bout du monde. Néanmoins, cette "tête d'homme" expressive et de face est à situer dans un contexte un peu plus tardif, encore inconnu.

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