Max Slevogt Crevettes sur glace 1913 Huile... Lot 105

Max Slevogt Crevettes sur glace 1913 Huile sur bois 49,5 x 61 cm Encadré. Signé et daté en noir en bas à droite "Slevogt 1913". - Marges partiellement légèrement frottées en raison de l'encadrement avec quelques retouches. Petit écaillage de la peinture dans la marge inférieure droite. Imiela 1968, p. 389, note 19 ("Crevettes"). Nous remercions Bernhard Geil pour la confirmation et les informations supplémentaires. Provenance Ancienne collection Carl Steinbart, Berlin ; collection Georg Schäfer, Schweinfurt ; Villa Grisebach, Berlin, art du 19ème et 20ème siècle, vente 25, 30.5.1992, lot 138 ; collection privée Rhénanie-Palatinat, depuis lors en propriété familiale. Expositions Berlin 1918 (Freie Secession et Paul Cassirer), exposition à l'occasion du 50e anniversaire de Max Slevogt, cat. No. 163 ("Crevettes sur glace") ; Berlin 1928 (Académie prussienne des arts), exposition à l'occasion du 60e anniversaire de Max Slevogt, cat. n° 103 ; Munich 1964 (Haus der Kunst), Sécession. L'art européen au tournant du siècle, cat. No. 529 ("Grande nature morte à la crevette") ; Yokohama 1990 (Sogo Museum of Art), Impressionnisme en Allemagne, cat. N° 95 avec illustration en couleur p. 144 ("Grande nature morte de crevettes") Littérature Art et artistes. Magazine mensuel illustré des beaux-arts, Vol. XXVII, 1929, ill. p. 27 ("Nature morte de Crevette") Dans notre opulente nature morte, l'extraordinaire talent d'observation de Max Slevogt et son exploration magistrale de la couleur comme matériau culminent. Bien que Slevogt ait peint relativement peu de natures mortes au cours de sa vie, c'est dans ces œuvres que se révèle son intérêt particulier pour les peintures pionnières de Manet et Cézanne. Dans ces œuvres parfois subtilement expérimentales, Slevogt recherchait moins la représentation réaliste de l'objet que la vision libre et la reconnaissance de l'objet. Le choix des crevettes comme motif central, que Slevogt met en scène comme une portion somptueuse sur une caisse en bois autour d'un morceau de glace monolithique, a un effet généreux. Contrairement à la magistrale nature morte aux moules et aux crevettes de Vincent van Gogh datant de 1886 (F 256 ; Hulsker 1169), Slevogt se concentre de manière encore plus décisive sur les qualités de la lumière et surtout de la couleur, qu'il applique avec un pinceau empâté, obtenant ainsi une peinture d'une qualité presque tactile. Enfin, avec la glace, il ajoute un élément exceptionnellement attrayant pour la composition, qui, avec son éclat de surface opaque et chatoyant, contraste de manière passionnante avec la couleur lumineuse des coquillages. Hans-Jürgen Imiela a fait remarquer que les préoccupations relativement brèves de Slevogt au sujet de la nature morte ont parfois une fonction de clarification (cf. Hans-Jürgen Imiela, Max Slevogt. Eine Monographie, Karlsruhe 1968, p. 257). En fait, notre tableau a été créé peu de temps avant le voyage de Slevogt en Égypte, qui allait donner une fois de plus une impulsion décisive à son œuvre.