Hispano-Flemish school; XVI century. Lot n° 25

École hispano-flamande ; XVIe siècle. "Vierge à l'enfant". Huile sur panneau. Présence d'une cassure sur le panneau. Planche renforcée par du placage et du gramas. Il présente des défauts et des repeints. Mesures : 37 x 26,5 cm ; 53 x 42,5 cm (cadre). Au premier plan se trouve l'image de Marie, vêtue d'une tunique rouge et les cheveux couverts par un tissu transparent qui laisse voir à travers. La Vierge tient et porte à sa joue l'Enfant Jésus, placé entre les bras de sa mère, complètement nu et innocent, en déplaçant une de ses mains vers la joue de sa mère, en la tenant avec douceur. Jésus dirige son regard vers la Vierge, mais celle-ci regarde directement le spectateur comme pour l'avertir que son fils sera le sauveur, qui sacrifiera sa vie. Comme d'habitude dans l'école flamande, l'attention portée à la qualité des tissus et à leur coloration ressort avant tout. La composition est également très courante dans cette commune, dérivant des modèles iconographiques établis autour de la représentation de la Vierge du Lait, également appelée Vierge nourricière ou nourrice, du Repos ou de Bethléem, est une iconographie mariale dans laquelle Marie est représentée allaitant l'Enfant. Elle se base sur l'histoire de la Grotte du lait, à Bethléem, où la tradition veut que la Vierge ait donné le sein à l'Enfant, et qu'une goutte se soit répandue sur un rocher, qui a changé de couleur et est devenu blanc. Cependant, d'un point de vue iconographique, il s'agit d'un thème très ancien, qui trouve son origine dans les déesses mères des anciennes religions du Proche-Orient et du monde gréco-latin : Isis avec Horus, la Voie lactée issue du lait d'Héra, etc. Ce thème a été intégré dans l'art paléochrétien, dont on trouve des exemples dès le IIe siècle. Dans l'art byzantin, il a reçu le nom de Galactotrofusa, et était un thème récurrent dans les icônes. Dans la chrétienté latine, l'invocation est devenue très populaire dans les derniers siècles du Moyen Âge. Elle était particulièrement fréquente dans l'école siennoise du Trecento, et s'est rapidement répandue dans toute l'Europe occidentale. Cependant, sa représentation a été limitée après le Concile de Trente, pour des raisons de modestie, bien que les peintres baroques aient continué à la traiter, et qu'elle ait même atteint les écoles coloniales.