MURILLO School of the seventeenth century. Lot n° 34

École MURILLO du XVIIe siècle. "Éducation de la Vierge". Huile sur toile. Relié. Mesures : 110,5 x 80 cm ; 126,5 x 96,5 cm (cadre). Cette œuvre, clairement influencée par Murillo, fait partie de l'école andalouse du milieu du XVIIe siècle, qui représente le thème religieux de l'éducation de la Vierge. Il s'agit d'une scène où la Vierge montre sainte Anne enseignant à Marie ses premières lettres, un thème qui ne découle pas de la littérature évangélique mais du désir populaire de mettre en évidence le rôle de la lignée maternelle dans l'éducation humaine du Fils de Dieu, un désir qui a également fait de sainte Anne la patronne des mères. Il s'agit donc d'un thème commun et traditionnellement accepté, malgré le fait que dans les Écritures, il est dit que la Vierge enfant a été donnée au temple pour son éducation. Cette iconographie apparaît à la fin du Moyen Âge et devient populaire à partir du XVIe siècle, dès lors le livre apparaît comme un attribut de sainte Anne. À l'époque baroque, le livre est le centre d'intenses discussions dans les cercles intellectuels de Séville. Dans le cadre de la doctrine contre-réformiste, l'Église a dicté aux peintres une série de normes destinées à réglementer le traitement des thèmes les plus fondamentaux de la doctrine catholique, afin que ceux-ci soient compréhensibles pour le peuple. En particulier, la Vierge est devenue l'un des sujets les plus appréciés des fidèles catholiques, puisque son immaculée conception était remise en question par les protestants. D'où la prolifération, aux XVIIe et XVIIIe siècles, de cycles de la vie de la Vierge, dont l'une des scènes fait référence à son éducation. Bien que ce thème ait suscité la controverse chez les intellectuels, car il remettait en cause la perfection de Marie, il était très apprécié du peuple en raison de son caractère humain et réaliste. Il convient de mentionner que le style du tableau présente une palette et un type de figures subtilement idéalisées d'influence Murillo. La finesse des gestes, l'élégance des personnages, leurs traits, les détails des draperies et les figures infantiles montrent clairement que l'œuvre appartient à l'école de Murillo du XVIIe siècle.