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Lot n° 23

Granada School; late seventeenth century.

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École de Grenade ; fin du XVIIe siècle. "Dolorosa". Bois sculpté et polychrome. Présente des repeints. Mesures : 63 x 30 x 20 cm. La dévotion aux douleurs de la Vierge a ses racines dans l'époque médiévale, et a été particulièrement répandue par l'ordre des Servites, fondé en 1233. Il existe des représentations iconographiques nombreuses et variées qui ont pour thème central la Vierge Marie dans son aspect douloureux, la première d'entre elles étant celle où elle apparaît à côté de l'Enfant Jésus, qui dort sans se rendre compte de l'avenir de souffrance qui l'attend. Dans ces œuvres, la croix est généralement présente, symbole principal de la Passion, embrassée même par l'Enfant, tandis que Marie l'observe avec une expression pathétique. Un autre aspect est celui qui fait partie de la Pietà, semblable au précédent, bien que son Fils soit ici mort et non endormi, représenté comme un adulte et après sa crucifixion. Dans les représentations les plus anciennes de ce thème, le corps du Christ apparaît disproportionnellement petit, comme un symbole du souvenir que la mère a de l'enfance de son Fils, lorsqu'elle le contemplait endormi sur ses genoux. Enfin, la Vierge des Douleurs et de la Solitude prend également de l'importance, où Marie apparaît seule, parfois avec le cœur transpercé par une ou plusieurs épées. Cette représentation étant très proche du sentiment populaire, après l'iconographie de la Vierge des Douleurs, on crée l'iconographie de la Solitude : Marie, complètement seule, est harcelée par le souvenir des principaux moments de sa vie, affligée dans la solitude, sans son Fils. Dans ce thème, les pleurs de la Vierge sont fréquemment représentés, avec des torrents de larmes coulant sur ses joues. Stylistiquement, elle s'insère dans le baroque grenadin, ce qui peut être apprécié non seulement dans l'iconographie, mais aussi dans le modèle choisi pour l'influencer, dans la décoration des vêtements, dans la coloration, dans les traits du visage, etc. Comparez, par exemple, avec le visage et les volumes de l'"Inmaculada del facistol" réalisée par Alonso Cano en 1655 et conservée dans la sacristie de la cathédrale de Grenade, ou les modèles de mains ou d'environnement de Diego de Mora (Grenade, 1656-1729), frère de José de Mora qui s'est également formé auprès d'Alonso Cano (notamment l'Inmaculada de la Iglesia Parroquial de Santa Cruz de Pampaneira à Grenade), ou celui de l'église paroissiale de Santa Cruz de Pampaneira à Grenade ; ou celle de l'église paroissiale de La Anunciación de Cogollos Vega à Grenade, pour citer deux exemples assez semblables à la présente sculpture).

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