Gazette Drouot logo print
Lot n° 31

Majorcan school; XVII century.

résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

École majorquine ; XVIIe siècle. "La Vierge avec une bordure de fleurs". Huile sur toile. Reliure. Présente des défauts et des repeints. Présente des défauts dans le cadre. Mesures : 86,5 x 66 cm ; 101 x 79 cm (cadre). Au centre d'une bordure détaillée de fleurs, la figure de la Vierge est inscrite. Celle-ci dirige son regard vers le ciel, et croise ses bras sur la poitrine en attitude de clémence et de dévotion, gestes caractéristiques des représentations mariales. Le fond doré monumentalise la figure du protagoniste, qui porte une tunique et un manteau aux couleurs habituelles ; rouge et bleu en allusion à la passion du Christ, au sacrifice et à l'universalité, valeurs typiques du christianisme. Il convient de mentionner la bordure de fleurs, qui se distingue par sa variété, sa couleur et sa fidélité à la réalité. L'une des fleurs que l'on peut apprécier est la tulipe, une fleur très appréciée à l'époque baroque, qui était considérée comme une rareté. Cette profusion de la bordure invite à rattacher l'image à la splendeur de l'école majorquine, dans ce genre artistique. L'école majorquine de natures mortes montre une forte influence de l'école valencienne, bien qu'elle ait eu sa propre personnalité et qu'elle ait dû jouir d'une certaine importance, vu le nombre d'œuvres qui ont survécu jusqu'à nos jours. Elle se développe principalement à partir de la fin du XVIIe siècle et au cours du XVIIIe siècle, à partir de l'apparition de la figure de Guillermo Mesquida (1625-1747), qui élèvera le niveau de la peinture majorquine. Il fut le peintre le plus célèbre du baroque des Baléares et le dominateur absolu du panorama artistique entre la fin du XVIIe et la première moitié du XVIIIe. Il fut un excellent peintre de natures mortes, bien que nous ne conservions pas aujourd'hui une seule d'entre elles que nous puissions lui attribuer avec une certitude absolue. Ses biographes indiquent qu'il fut disciple à Rome de l'Italien Carlos Marata, un peintre qui eut une grande influence dans le développement de la nature morte, puisqu'il collabora avec de nombreux spécialistes de ce genre. Mesquida représentait dans ses œuvres des fruits, des animaux et des fleurs, et fonda à Majorque un atelier dans lequel seraient réalisées de nombreuses œuvres, dont certaines sont encore conservées aujourd'hui. Son style se serait caractérisé par une grande richesse chromatique et une nette ostentation et abondance d'éléments fruitiers et floraux, traits dont hériteront ses disciples de l'école majorquine, comme on peut le voir sur cette toile. Grâce à l'influence de Mesquida, les peintres majorquins de natures mortes reprennent des éléments italiens, surtout napolitains et romains, toujours combinés à l'influence de l'école valencienne.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente