Flemish school of the sixteenth century. Follower... Lot n° 43

École flamande du XVIe siècle. Disciple de JOACHIM PATINIR (Dinant, vers 1480-Anvers, 1524). "Le rêve de Jacob". Huile sur panneau de chêne du XVIe siècle. Mesures : 63 x 78 cm ; 74 x 89 cm (cadre). L'auteur du présent panneau, proche des directives picturales de Joachim Patinir, nous offre la scène du rêve de Jacob. L'histoire de la Genèse nous raconte que Jacob quitta Beer-Sheba en direction de Haran. Par hasard, il arriva à un endroit et y passa la nuit, car le soleil était déjà couché. Il y prit une pierre, la mit en guise d'oreiller et se coucha pour dormir à cet endroit. Et il eut un rêve : un escalier posé sur le sol et dont le sommet touchait le ciel. Des anges de Dieu le montaient et le descendaient. Le Seigneur se tenait dessus et disait : "Je suis le Seigneur, le Dieu de ton père Abraham et le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta descendance. Ta descendance se multipliera comme la poussière de la terre, et tu occuperas l'orient et l'occident, le nord et le midi ; et toutes les nations du monde seront dites bénies à cause de toi et de ta descendance. Je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, je te ramènerai dans ce pays et je ne t'abandonnerai pas, jusqu'à ce que j'aie accompli ce que j'ai promis." Lorsque Jacob se réveilla, il dit : "En vérité, le Seigneur est dans ce lieu, et je ne le savais pas." Et, dans l'admiration, il ajouta : "Que ce lieu est terrible, ce n'est que la maison de Dieu et la porte du ciel." Joachim Patinir est considéré comme le premier peintre paysagiste flamand. Dans ce genre, ses œuvres se caractérisent par un horizon élevé, révélant beaucoup de terrain, des montagnes rocheuses pointues et fantastiques, mêlant le réel au symbolique, et avec l'utilisation de sujets comme simple prétexte pour montrer ces vues (anticipant ainsi le paysage comme genre indépendant). Au début, son style a été influencé par Bosch et, dans une moindre mesure semble-t-il, par Gérard David. Il est possible qu'il ait d'abord travaillé à Bruges, où il est entré en contact avec l'œuvre de Gérard David. Comme ce maître, il est cité en 1515 à Anvers, où il travaille comme professeur. Il y rencontrera Albrecht Dürer, initiant leur amitié. Il collaborera avec son ami Quinten Massys dans certaines œuvres. Il atteindra une grande renommée, surtout à la fin de sa carrière, surtout pour son exécution et sa créativité. Son œuvre n'est conservée que dans quelques importantes collections privées, et dans certaines institutions comme le musée du Prado à Madrid, la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe, le Koninklijk Museum voor Schone Kunsten d'Anvers, le Kunsthistorisches Museum de Vienne, le monastère royal de San Lorenzo de El Escorial (Madrid), le musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, le musée du Louvre de Paris, etc.