Castilian School; XVI century. Lot n° 47

École castillane ; XVIe siècle. "Le Christ sur le chemin du Calvaire". Huile sur panneau. Elle présente des sauts importants dans le tableau. Mesures : 123 x 79 cm. Il est représenté ici un des moments que Jésus a vécu pendant le chemin vers le Mont Calvaire, le personnage qui l'accompagne, est sûrement Simon le Cyrénéen, qui l'a aidé à porter de nouveau la croix, quand Jésus est tombé. Épuisé par le sang perdu lors de la flagellation, affaibli par les souffrances physiques et morales qui lui avaient été infligées la nuit précédente, et sans avoir dormi, Jésus pouvait à peine faire quelques pas et tomba bientôt sous le poids de la croix. Suivirent les coups et les imprécations des soldats, les rires d'attente du public. Le Messie, de toute la force de sa volonté et de toutes ses forces, réussit à se relever pour continuer son chemin. Selon les interprétations théologiques, Jésus nous invite par ses actions à porter notre croix et à le suivre, il nous enseigne ici que nous pouvons aussi tomber, et que nous devons comprendre ceux qui tombent ; que personne ne doit rester prostré, nous devons tous nous relever avec humilité et confiance en cherchant son aide et son pardon. L'Espagne est, au début du XVIe siècle, la nation européenne la mieux préparée à recevoir les nouveaux concepts humanistes de la vie et de l'art en raison de ses conditions spirituelles, politiques et économiques, bien que du point de vue des formes plastiques, son adaptation de celles implantées par l'Italie ait été plus lente en raison de la nécessité d'apprendre les nouvelles techniques et de changer le goût de la clientèle. Bientôt, l'anatomie, le mouvement des figures, les compositions avec un sens de la perspective et de l'équilibre, le jeu naturaliste des plis, les attitudes classiques des personnages commencent à être appréciés ; mais la forte tradition gothique maintient l'expressivité comme véhicule du profond sens spiritualiste qui informe nos meilleures sculptures de la Renaissance. Dans ce cas particulier, en raison des caractéristiques techniques, l'auteur se définit comme un disciple d'Antonio Vazquez. Antonio Vazquez était un peintre de la Renaissance actif à Valladolid, avec une vaste production et une grande clientèle. La documentation de certaines de ses œuvres a été conservée (une dispute avec Alonso Berruguete, une lettre signée du même maître adressée à l'empereur Charles Quint, etc.) Outre les retables, on sait qu'il a travaillé pour la mairie de Valladolid et sous les ordres de Gaspar de Tordesillas sur les arcs commémorant l'entrée de la fiancée du futur Philippe II et sur le tumulus réalisé pour la même princesse, Maria Manuela de Portugal.