Gazette Drouot logo print
Lot n° 58

RARE PAIRE DE COMMODES ESTAMPILLÉES J.H RIESENER. De...

résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

RARE PAIRE DE COMMODES ESTAMPILLÉES J.H RIESENER. De forme demi-lune en placage de sycomore maillé dit de “ bois satiné gris argenté” marqueté en une mosaïque de losanges délimités par un double filet d’ébène et de buis, dans des encadrements en amarante. Elles ouvrent en ceinture à un grand tiroir central formant écritoire garnie de maroquin vert doré aux petits fers découvrant deux petits tiroirs ; deux tiroirs latéraux actionnés chacun par un bouton poussoir et deux vantaux à la partie inférieure démasquant un intérieur à neuf tiroirs et un grand casier (vraisemblablement un tiroir-coffre manquant) en acajou et placage d’acajou ; encadrés latéralement par trois tablettes. Elles reposent sur des pieds en gaine. Estampillées J.H Riesener. Dessus de marbre blanc veiné (fêles sur les tablettes) Epoque Louis XVI vers 1784-1785 Riche décor de bronzes ciselés et dorés tels que encadrements, frises de perles, entrées de serrures ornées d’amours et des chiffres CD et JM, tablier, galerie et sabots. (Restaurations, petits accidents de placage) Les vantaux ont été ornés vraisemblablement dans le premier tiers du XIXème siècle de plaques de forme ovale en porcelaine dure à décor polychrome représentant la transformation de la chenille en papillon. H:95 L:149 P:53 cm H:95 L:149,5 P:53,5 cm Provenance : Collection particulière Collection Robert W. Hudson, Villa Paloma : -Inventaire 1950 ; -Inventaire 1934 Par tradition familiale ancienne collection du Duc de Sutherland D’origine allemande, Jean- Henri Riesener, le plus célèbre des ébénistes du règne de Louis XVI, se forme à Paris dans l’atelier de son compatriote Jean-François Œben. À la mort de ce dernier, en 1763, il aide sa veuve à maintenir l’activité de l’atelier. En 1767, il épouse la veuve d’Œben, ce qui facilite son accession à la maîtrise en 1768. Il succède à Joubert comme fournisseur des meubles de la Couronne en 1774, charge qu’il occupe jusqu’à la Révolution. Ebéniste attitré de la reine Marie-Antoinette mais devenu trop cher, il est supplanté par l’ébéniste Guillaume Beneman. La construction de ces commodes correspond à la perfection technique que l’on est en droit d’attendre lorsqu’il s’agit de l’ébéniste Jean-Henri Riesener: le nom de cet ébéniste est toujours synonyme de qualité d’exécution: architecture du meuble, choix des bois, élégance de la ligne, finesse de la marqueterie, fini sans reproches. Ce type de marqueterie en mosaïque de losanges à fond de sycomore maillé décrit dans les inventaires du Garde-Meuble Royal “bois satiné gris argenté” cernés par un double filet d’ébène et de buis est caractéristique de la production de Riesener dans les années 1785. En effet il reçoit une commande en juillet 1784 et livre le 21 décembre pour les petits appartements de la reine Marie-Antoinette au palais des Tuileries : une commode (inv. OA 10276), une table de nuit (inv. OA 10307), une toilette (inv.T 551c) destinés à la chambre à coucher de la reine aujourd’hui conservés au musée du Louvre et un secrétaire (inv. OA 5226)1 à son cabinet intérieur aujourd’hui au petit Trianon. Une commode tout à fait comparable à celle que nous présentons se trouvait autrefois chez Etienne Lévy2. On peut aussi citer l’emploi de cette marqueterie chez Riesener sur un secrétaire à abattant autrefois dans la galerie Ségoura à Paris3 et une encoignure4. Si Riesener fournit des meubles pour la couronne et meuble les châteaux de Marly, Versailles, Fontainebleau, Saint Cloud...il travaille aussi pour une clientèle privée et compte parmi ses commanditaires les ducs de : Larochefoulcauld, Biron, Praslin, Grimod de la Reynière Les commodes se trouvent en 1934, d’après l’inventaire effectué durant la première quinzaine du mois d’Octobre, dans la salle à manger mentionnées au 19ème feuillet : « 2. Entre deux Louis XVI, riche marqueterie, décors cuivre doré et ciselé. 2 médaillons peints et porcelaine. » La pièce est richement meublée « Table ovale à rallonge, quatre chaises fauteuils cannés, onze chaises en bois vernis, deux meubles dessertes, placages et marquetterie richement peintes, deux vases urne fermeture à clef placage et marquetterie, deux vases potiches bleus, porcelaine de Chine, appliques dorées, deux vases potiches bleus, porcelaine de Chine, table à jeu (placage et marquetterie), desserte demie-lune, avec portes et tiroirs, fermetures à clef (placage et marquetterie), desserte chêne à deux tiroirs, paravent montures bois doré 4 glaces rondes sain tain. Panneaux riches étoffe. 4 chandeliers bronze richement ciselés, 4 boujoirs. Un grand lustre 6 branches, verroterie taillée et pendentifs cristal. 3 Paire de rideaux «lie de vin » avec tringles et anneaux. » Dans l’inventaire de décembre 1950, elles sont décrites dans la même pièce sous le n° 189 feuillet 11 :” Deux buffets en marqueterie, nombreux tiroirs intérieurs, application

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente