École novo-hispanique ; milieu du 18e siècle. "L'Annonciation" Huile... Lot 4

École novo-hispanique ; milieu du 18e siècle. "L'Annonciation" Huile sur toile. Repeint. Elle présente des restaurations et des repeints sur la surface picturale. Elle conserve un cadre d'époque en papier mâché, avec des défauts. Mesures : 63 x 62 cm ; 94 x 72 cm (cadre). La scène de format ovale est située dans un intérieur privé, comme on peut le déduire par la présence du mobilier, du lutrin qui précède la vierge, bien que cet intérieur se confonde avec une rupture de gloire dans la zone supérieure de la toile. L'influence des modèles baroques est évidente dans la conception de cette image, malgré le fait qu'il s'agisse d'une œuvre postérieure. Les deux grands personnages sont placés au premier plan : l'archange Gabriel, dont les vêtements sont emportés par le vent pour suggérer qu'il vole, lève une main vers le ciel et désigne la colombe de l'Esprit Saint, qui apparaît enveloppée de lumière. Marie, vêtue d'une robe rouge et d'un manteau angulaire bleu foncé, incline légèrement la tête en signe d'humilité et serre les mains contre sa poitrine, gestes qui définissent son intention d'accepter le message que lui transmet le tarif. À ses côtés, une table basse avec un livre fait référence à l'instruction que la Vierge aurait reçue. Il convient de noter que l'archange porte plusieurs fleurs blanches, notamment un bouquet de lys, faisant allusion à la pureté de la Vierge, qui est l'un des attributs iconographiques les plus courants dans la représentation de cette scène. L'œuvre est complétée par la présence de Dieu le Père, situé dans la zone supérieure droite, qui contemple la scène et la bénit. L'Annonciation est un épisode qui a été largement représenté tout au long de l'histoire de l'art chrétien, étant donné qu'il s'agit de l'un des principaux dogmes de l'église, celui de l'Incarnation. Il est également inclus à la fois dans le cycle de la vie du Christ et dans celui de la vie de la Vierge, ce qui lui confère une signification renouvelée en tant qu'épisode narratif. Il convient de mentionner que sous la domination coloniale espagnole, une peinture essentiellement religieuse s'est développée, visant à christianiser les peuples indigènes. Les peintres locaux s'inspiraient des œuvres espagnoles, qu'ils suivaient littéralement en termes de type et d'iconographie. Les modèles les plus fréquents étaient les anges arquebusiers et les vierges triangulaires ; cependant, dans les premières années du XIXe siècle, au moment de l'indépendance et de l'ouverture politique de certaines des colonies, plusieurs artistes ont commencé à représenter un nouveau modèle de peinture avec une identité propre.