École novo-hispanique ; XVIIIe siècle. "Immaculée... Lot 14

École novo-hispanique ; XVIIIe siècle. "Immaculée Conception". Huile sur toile. Elle présente des restaurations et des repeints sur la surface picturale. La toile originale est conservée. Elle a un cadre d'époque avec des défauts. Mesures : 106 x 76 cm ; 118 x 84 cm (cadre). La représentation de la Vierge dans cette toile se distingue par le dynamisme que l'auteur atteint à travers des ressources telles que : le mouvement du contrôle bleu de Marie, qui crée une certaine profondeur malgré le fond doré, les postures des anges, surtout les deux qui se trouvent dans la zone inférieure, tous deux conçus avec des postures en contrapposto, la propre figure de la Vierge, qui décrit une ellipse en déplaçant ses mains de la stricte frontalité habituelle, et enfin l'utilisation de tonalités vives et expressives. Le thème de l'Immaculée Conception, très courant dans l'art espagnol, est devenu l'un des symboles nationaux d'identité de l'Espagne en tant que pays catholique. C'est l'un des thèmes les plus authentiquement locaux de la peinture baroque espagnole, car l'Espagne a été le principal défenseur de ce mystère et le pays qui a lutté avec le plus d'insistance pour en faire un dogme de foi. Dans ce contexte, de nombreux artistes et intellectuels ont travaillé à la construction d'une iconographie claire qui contribuerait à la diffusion de l'Immaculée Conception, en associant symbolisme et ferveur populaire. En raison de ses caractéristiques stylistiques, l'œuvre en question peut être classée dans l'école andalouse de la fin de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Elle est l'héritière directe des modèles baroques de Bartolomé Esteban Murillo, tant au niveau de la composition que de l'iconographie. Ainsi, on voit Marie vêtue d'une tunique blanche, portant un manteau bleu qui flotte autour d'elle. Les figures des anges enfants dérivent également directement des modèles de Murillo, tant dans leur conception que dans leur emplacement, réparties entre la partie inférieure du tableau, sous le piédestal de nuages, et la partie supérieure, sous forme de têtes de chérubins entourant le brisement de Gloire. Comme nous l'avons déjà noté, la composition suit fidèlement les modèles établis de l'époque baroque : Marie en pied au centre, vêtue de blanc et de bleu, les cheveux coulant en douces ondulations, avec le croissant de lune à ses pieds, entourée d'anges et de nuages, avec le ciel ouvert derrière sa figure, inondé par la lumière dorée du Gloria. Il convient de noter que pendant la domination coloniale espagnole, un style de peinture principalement religieux a été développé, visant à christianiser les peuples indigènes. Les peintres locaux s'inspiraient des œuvres espagnoles, qu'ils suivaient littéralement en termes de type et d'iconographie. Les modèles les plus fréquents étaient les anges arquebusiers et les vierges triangulaires ; cependant, dans les premières années du XIXe siècle, au moment de l'indépendance et de l'ouverture politique de certaines colonies, plusieurs artistes ont commencé à représenter un nouveau modèle de peinture ayant sa propre identité.