Gazette Drouot logo print
Lot n° 44

École novo-hispanique ; vers 1800. "Vierge du...

résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

École novo-hispanique ; vers 1800. "Vierge du Refuge". Huile sur fer blanc. Elle présente des pertes sur la couche picturale et des cassures dans le support. Mesures : 35,5 x 25,5 cm ; 41 x 32 cm (cadre). L'image montre Marie et l'enfant couronné, dans une scène maternelle, de grande tendresse, connue comme la Vierge du Refuge des Pécheurs. Il s'agit d'un titre de Marie qui fait référence à l'une des invocations de la litanie lauretaine, qui fait allusion aux excellences de la Vierge, façonnée autour de la Sainte Maison de Lorette. L'origine de la dévotion à cette Vierge se trouve dans les dernières années du XVIIe siècle en Italie, dans la ville de Frascatti, près de Rome. Selon la tradition, un prêtre jésuite nommé Antonio Valdenucci souhaitait avoir une image de Marie pour être son compagnon, son guide et son professeur dans les missions, pour agir en son nom en réformant les coutumes des indigènes, en suscitant la dévotion et en attirant les faveurs de Marie sur ses dévots. C'est ainsi qu'il commanda à un peintre peu connu une copie de la "Vierge du Chêne vert", dont le bas-relief se trouvait à Poggio. Bien que le peintre soit mineur, la copie est si belle qu'elle est considérée comme un événement miraculeux, et donc comme une œuvre à caractère sacré. Le prêtre obtint ainsi ce qu'il avait demandé et l'œuvre fut placée dans son tabernacle, d'où elle voyagea de village en village sur le nouveau continent américain, où elle fut diffusée et copiée dans différentes versions jusqu'à ce qu'elle revienne à son lieu d'origine à Frascatti. L'œuvre a connu un succès extraordinaire sur le territoire de la Nouvelle Espagne, devenant l'un des ouvrages de dévotion préférés de l'aristocratie, des classes populaires et des indigènes. La dévotion à cette image a pris racine dès le début dans les villes de Puebla, de Zacatecas et du Bajío ; un exemple de son implantation à Puebla est que, dans les dernières décennies, il y avait déjà environ soixante-dix niches avec cette image dans les rues de la ville. Cette dévotion a eu pour conséquence que la Virgen del Refugio est devenue l'une des iconographies les plus traitées et appréciées de l'école mexicaine, notamment par les maîtres José de Alcíbar et José Páez. En fait, deux versions de ce dernier ont survécu qui sont très proches de la toile que nous présentons ici.

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente