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Lot n° 122

SÈVRES Exceptionnelle veilleuse ou brûle-parfum...

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SÈVRES Exceptionnelle veilleuse ou brûle-parfum en trois parties en porcelaine tendre, formée d'un piédestal de forme balustre de section carrée percé d'une ouverture en partie supérieure ; sur cette base repose la partie médiane, de section octogonale, creuse et munie de quatre pilastres en relief et d'un couvercle ajouré surmonté d'une statuette de poule couvant ses petits. La monture en argent doré est composée d'un cylindre reposant sur une plaque percée, inséré dans la partie médiane, et pouvant vraisemblablement supporter un oeuf. La base et la partie médiane sont décorées en polychromie d'une scène à la Téniers représentant un couple attablé et de paysages champêtres figurés dans des cartouches se détachant sur un fond vert rehaussé de volutes feuillagées bleu lapis ornés de peignés or. Les contours des cartouches et les bords sont ornés de larges bandes à fond caillouté bleu lapis et de filets or. Il existe deux formes de veilleuses en porcelaine de Sèvres et plusieurs dénominations en ont été faites. Le nom de veilleuse assortie ou veilleuse de nuit apparaît dans les archives en 1758, dénomination qui se rapporte vraisemblablement au type de veilleuse de forme tronconique, différente du présent modèle. À partir de 1759, on trouve la mention de pot-pourri à l'esprit de vin qui pourrait correspondre au modèle à piédestal carré, tel que celui présenté ici, même si les quelques modèles connus ne peuvent être formellement identifiés dans les registres de vente. La fonction de l'objet n'a pas été clairement identifiée. Cependant, plusieurs hypothèses ont pu être faites sur l'usage de ce type d'objets, comme celui de brûle-parfum. Mais il aurait pu également servir à la cuisson de nourriture, et notamment d'un oeuf, comme l'évoque le décor, ou encore au réchauffement de bouillons, de boissons ou de liquides. Ces objets étaient vraisemblablement destinés aux personnes malades, comme la marquise de POMPADOUR, dont la santé déclinait à la fin des années 1750. Marque au revers des LL entrelacés et lettre-date G pour l'année 1760, marque du peintre Jean-Louis MORIN (actif 1754-1787). XVIIIe siècle, circa 1760. (Très petits éclats) Hauteur totale : 23,5 cm Hauteur du piédestal : 10,5 cm - Largeur du piédestal : 11 x 11 cm Légère fêlure sur un côté du piédestal. Le couvercle remplacé en pâte dure plus tardivement. Parmi les autres exemples connus figurent : Un modèle conservé à la Wallace Collection de Londres, inv. C466. Un autre modèle, peint par Charles-Nicolas DODIN, mentionné par R. SAVILL, se trouvait dans les collections du général Edward P. LYGON à Dalmeny en Ecosse à sa vente en 1864. Un dernier exemple est conservé à Waddesdon Manor, sans la statuette de poule sur le couvercle. Bibliographie : R. SAVILL, The Wallace Collection, catalogue of Sèvres porcelain, t. II, 1988, p. 729.

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