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Lot n° 623

1695-1699. MANUSCRIT : (GUERRE DE NEUF ANS). 26...

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Non Communiqué

1695-1699. MANUSCRIT : (GUERRE DE NEUF ANS). 26 LETTRES QUE CRISTÓBAL POTÁN ADRESSE AU MARQUIS DE VILLENA. Cristóbal Potán (haut commandant militaire stationné en Catalogne) adresse 26 épîtres au marquis de Villena, vice-roi en Catalogne, l'informant des actions des troupes sur ce territoire dans les dernières années de la guerre contre la France. Les lieux d'où est écrite chaque lettre sont variés : Campo de Tordera (1695, 2 lettres), Barcelone (1696 et 1697, 12 lettres plus une en 1699), Cardona (1697, 5 lettres), Martorell (1697) et Tarragone (1697, 5 lettres). Tous ces documents sont en folio manuscrit. Longueurs différentes et signature sous le pseudonyme de Juan Fernández, par prudence. Le premier d'entre eux est daté du 3 septembre 1695 à Campo de Tordera et justifie la décision militaire de se retirer du camp de Palamós. La dernière lettre est écrite de Barcelone le 10 octobre 1699, dans laquelle il parle d'avoir reçu le prince de Darmstadt chez lui la veille au soir pour une soirée tranquille. L'une des lettres les plus importantes est datée du 2 mars 1697 à Barcelone, dans laquelle Christophe Potan rend compte de la démission de plusieurs chefs militaires, dont le marquis de Semmenat, rend compte de l'enlèvement des jurys de plusieurs villes pour les forcer à obéir aux Français, parle de la fortification de Montjuich et de ses appréciations sur le caractère des habitants de la Catalogne. Les sauts dans le temps et l'espace dans les archives épistolaires forment un compte rendu intermittent mais détaillé des événements militaires. Ils contiennent une mine d'informations sur les mouvements de troupes, les motivations qui les sous-tendent, la stratégie qui sous-tend chaque manœuvre. Un témoignage franc, raconté par un homme pratique au style direct, qui révèle des aspects presque inconnus de la réaction catalane contre la domination française ; on perçoit de façon latente que les campagnes agressives de Louis XIV avaient pour but de faire pencher la succession espagnole en sa faveur.

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