DIVINITE NIMBA OU D’MBA
République de Guinée... Lot 22
résultat :
Non Communiqué
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DIVINITE NIMBA OU D’MBA
République de Guinée - BAGA
H. 117 cm
Bois dur à patine brune, clous en laiton, fentes d’ancienneté visibles
Grand buste féminin en cloche monté sur quatre pieds droits, symbolisant la fécondité
des jeunes épouses et la fertilité des champs.
Ce masque a été sculpté dans un énorme tronc de bois : le buste correspond à un
cinquième du bloc, les pieds à deux cinquièmes.
L’ensemble de la sculpture, à l’exception de la tête et de la poitrine, était recouverte
d’un ample costume.
L’imposante tête est coiffée en casque à arête cimier curviligne, gravé de nattes et de
chevrons.
Le visage bombé est marqué d’un axe sagittal dans l’axe du nez busqué en bec sous
lequel une bouche en téton est sculptée.
Sculptés en demi-lune, les yeux apparaissent gonflés.
Un réseau de bandes quadrillées décore les joues; les oreilles sont très saillantes et le
cou cylindrique orné d’un bouton à la nuque présente des scarifications en losange à
sa face antérieure.
La poitrine large, en plastron, porte le même décor avec implantation de clous en
laiton : les seins tombants suggèrent que cette femme a donné naissance à de
nombreux enfants.
Deux orifices présents entre les seins permettaient au danseur de voir.
Les jambes sont percées des trous de fixation du brancard que tenaient les assistants
qui aidaient à la manipulation de ce masque très lourd et peu équilibré.
Le masque Nimba est l’une des sculptures les plus emblématiques de l’art africain,
l’une des plus monumentales aussi, peu d’œuvres atteignant ces dimensions et cette puissance d’évocation.
Il existait chez les WAJA du Nigéria, mais a trouvé sa forme la plus accomplie chez les BAGA de Guinée; en Sierra Leone les LIMBA le
portaient sur le côté, sans couvrir leur tête par crainte de la puissance qu’il recèle.
Lorsque ce masque évoluait, il surmontait de très haut l’assistance, comme en témoigne une gravure de 1886, dans la revue Le Tour du
monde, ainsi que des récits de voyageurs qui l’avaient vu dans les îles des marécages chez les BAGA.
Les sorties de ce masque ont cessé à la fin des années 1950, en raison des proscriptions de l’islam.
Les ouvrages consacrés à l’art africain l’appellent souvent Nimba, nom allogène des SUSSU; alors que les BAGA le désignent
explicitement sous le nom de D’mba.
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