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Lot n° 447

Portrait de Qazi Ahmad Ghaffari au milieu d’un...

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Portrait de Qazi Ahmad Ghaffari au milieu d’un jardin Abu’l-Hasan Mustawfi Ghaffari, Iran, 1202 hégire/1787-88 Gouache sur papier contrecollée sur carton Signature dans la peinture : raqam kamtarin Abu al-Hasan al-Ghaffari al-Mustawfi 1202 (Le très humble Abu’l Hasan al-Ghaffari al Mustawfi 1794-95) Montage et marges fin XIXe-première moitié du XXème siècle Inscriptions en cartouches : En haut : Bismillah Gauche : « Mais Allah est le meilleur des protecteurs, et Il est le plus miséricordieux des miséricordieux ». Droite : « un secours [venant] d'Allah et une victoire prochaine. Et annonce la bonne nouvelle aux croyants ». En bas : « Il s’agit de la chère image du juge (ghazi) Ahmad Al-Ghaffari Al-Kashani » Dimensions (page) 48 x 36 cm ; (peinture) 22.5 x 15.5 cm La peinture : Portrait du juge Ahmad, grand-père d’Abu’l-Hasan Mustawfi Ghaffari L’œuvre, à notre connaissance demeurée inédite jusqu’à ce jour, a fait l’objet de plusieurs descriptions. La plus ancienne que nous ayons pu consulter, très souvent citée, figure dans un article de Mohammad Taqi Mostafavi, paru en 1960 : « Qazi Ahmad, grand-père du peintre, est représenté sous les traits d’un vieil homme au visage lumineux et à la barbe blanche ; il est vêtu d’une robe verte et d’un turban blanc. Assis sur un tapis au milieu d’un jardin, il tient un chapelet à la main. Derrière lui, un adolescent en robe rouge et turban blanc est endormi [...] il pourrait s’agir d’une image du jeune Mirza Abu’l-Hasan. Sous le genou droit de Qazi Ahmad, est écrit, en écriture nastaʿliq noire : raqam kamtarin Abu al-Hasan al-Ghaffari al-Mustawfi 1312 » . L’auteur évoque ensuite l’aiguière, les chèvres, le jardin qui, toujours selon M. T. Mostafavi, serait celui d’une propriété des Ghaffari dans la campagne de Kashan. L’erreur de typographie sur la date figurant dans l’article de 1960, 1312 hégire (1894-95) est fort logiquement corrigée dans toutes les publications ultérieures en « 1212 » (1797-98) ; aussi, le portrait est-il présenté comme la dernière œuvre signée du peintre – ce qui n’est pas sans poser quelque problème. En effet, dans le manuscrit du Gulshan-i murad, une note du fils d’Abu’l-Hasan, qui acheva la chronique en 1796 (1210 hégire), situe la mort de son père avant cette date . Par ailleurs, dans le corpus d’œuvres connues à ce jour, aucune ne semble être datée au-delà de 1209 (1794) . Plus vraisemblablement, une erreur de lecture de la date de la présente peinture a été reprise de bibliographie en bibliographie. La date de 1202 est donc cohérente avec la biographie de l'artiste et avec le corpus d'oeuvres connues. Ainsi et par-delà ses indéniables qualités esthétiques, notre peinture, en ce qu’elle invite à reconsidérer la vie et l’œuvre d’Abu’l-Hasan Mustawfi Ghaffari, recouvre une grande valeur historique et historiographique. Le montage : Comme on l’observe assez régulièrement sur les peintures ayant fait l’objet d’un montage ou d’un remontage, notre œuvre présente des traces de restauration et d’ajustement : deux étroites bandes ont été ajoutées et la peinture complétée, peut-être afin d’épouser les dimensions des marges, datables du dernier quart du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Cette intervention soignée a respecté la palette, et les ajustements n’ont pas entraîné de désordres particuliers. L’artiste : Abu’l-Hasan Mustawfi Ghaffari Kashani (actif entre les années 1774-1794) Abu’l-Hasan Mustawfi, dit aussi « Abu’l-Hasan Ghaffari I », pour le distinguer de son petit-neveu , est issu d’une éminente lignée de juristes et d’hommes d’État originaires de Kashan. S’intéressant aux arts dès son plus jeune âge, il entame, contre l’avis de son père, une carrière d’artiste-peintre. Après quelques années d’apprentissage, un ami de la famille, trésorier de la cour, le convainc d’abandonner cette voie, jugée très inférieure à son rang. Comme son titre l’indique, il devient par la suite secrétaire (mustawfi) à la cour de Karim Khan Zand (r. 1760-1779). Il est l’auteur d’une chronique du règne du souverain zand, le Gulshan-i murad (Le Jardin du désir), source inestimable pour les historiens de la période . Abu’l-Hasan ne renonce pas pour autant à la peinture et au dessin, comme en témoignent la vingtaine d’œuvres signées par lui connues à ce jour, toutes réalisées au cours des deux dernières décennies de sa vie. Parmi celles-ci, des peintures et esquisses sur papier, des lavis d’encre aux sujets européanisants, ou encore une monumentale huile sur toile ayant pour sujet le couronnement de Muhammad Shah Gurkani par Nadir Shah Afshar (r. 1736-47). Dans les traces des grands maîtres iraniens de la fin de l’époque safavide, tels que Muhammad Zaman ou Muhammad ʿAli, Abu’l-Hasan se révèle grand coloriste

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