Jacques MAJORELLE (1886-1962)
Repos sous la lune
Technique... Lot 214
résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés
Jacques MAJORELLE (1886-1962)
Repos sous la lune
Technique mixte sur papier avec rehauts de poudres métalliques d'or et d'argent
Signé en bas à droite et localisé Marrakech
48 x 70 cm à vue
Provenance :
Vente Tajan, 9 Décembre 2015, n°134
Vente Aguttes, 20 juin 2012, n°17
Vente Sotheby's, 24 Octobre 2007, n°89.
Exposition :
Galerie Charpentier, Paris, novembre 1934, n°58.
Bibliographie :
F. et A. MARCILHAC, Jacques Majorelle, ed. Norma, Paris, 2017, reproduit p. 143 et p. 232, n°42, daté vers 1933-34.
Soucieux de créer un espace dans lequel il pourra travailler plus sereinement, Jacques Majorelle lance en 1929, la construction d’un atelier à la frontière de sa propriété Marocaine. Suivant son désir de renouveler sa peinture vers une analyse plus ethnographique, il se sépare de ses sujets architecturaux en plein air aux lumières éclatantes, pour se recentrer sur des scènes plus intimes, calfeutré dans son nouvel atelier. Autant pour sa technique que pour l’esthétique, Jacques Majorelle choisi, cette nouvelle série, des modèles
noires. Ces jeunes femmes, à la formidable sensualité, représentent une concrétisation du rêve oriental, « cet orient irréel que seuls les poètes connaissent et qui rarement s’offre
à nos regards. » Debout, allongées, assises, dansantes, ces jeunes femmes expriment toujours une joie de vivre et une sérénité naturelle.
Techniquement, il allège sa matière qu’il pose à la brosse sur des feuilles de papier grand format. Sa palette s’assombrit, même s’il reste attaché à des contrastes forts qu’il fait naître en ajoutant des touches de couleurs vivent à ses modèles d’ébène. Mêlant poudres métalliques et camaïeux de bruns, il réussi a faire briller un jeu d’ombre et de lumière donnant à ces composition une intensité chaleureuse.
Le tableau que nous présentons ici nous invite dans l’intimité de deux femmes assoupies, reposant sur un textile orange contrastant avec l’intensité de leurs corps entrelacés. Leur posture détendue, dans ce moment d’intimité, rend compte de l’ultime moment de pureté et d’innocence avant que la modernité ne vienne en altérer cette spontanéité naturelle.
Intitulé « Le repos sous la lune », cette œuvre est un parfait exemple de cette nouvelle page d’étude, que Jacques Majorelle a su sublimé.
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