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Lot n° 1182

SALICETI ANTOINE CHRISTOPHE : (1757-1809) Homme...

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SALICETI ANTOINE CHRISTOPHE : (1757-1809) Homme politique et diplomate français corse de la Révolution et du Premier Empire. Exceptionnel A.L.S. "Saliceti", deux pages, 4to, Florence, 21 septembre 1796, à Charles Godefroy Redon de Belleville, en français. La lettre porte l'en-tête imprimé par la République française du ''Commissaire du Directoire exécutif de l'armée d'Italie''. Une lettre historique anti-papale extrêmement intéressante de Saliceti, déclarant en partie : "...il faut que les nobles Luquois payent la contribution que je viens de leur imposer, et je me réserve même de l'augmenter. Ce sera ce moyen-là qui les fera parler, car ils ne voudront pas payer deux fois. Que l'argent entre dans la cause de la République..." (Traduction : `...les nobles de Lucques doivent payer la contribution que je viens de leur imposer, et je me réserve même le droit de l'augmenter. C'est par ce moyen que nous les ferons parler, car ils ne voudront pas payer deux fois. Faisons entrer l'argent dans la cause de la République...'') Ajoutant encore une phrase menaçante à l'encontre de la papauté, en déclarant : "Menez-moi rondement les négotiants : il faut que cette affaire finisse de manière ou d'autre. Le Pape a refusé de signer les conditions au moyen desquelles le Directoire Exécutif consentait à le laisser exister. Son refus acté envoyé dans la nuit pour Paris par un Courier extraordinaire que j'ai dépéché. Pour le coup, la Papauté est en danger ; j'espere de voir l'univers délivré de ce fléau qui en fait le malheur. Le Directoire Exécutif, guidé par la raison, va prendre des mesures décisives. La guerre avec Naples va se rallumer" (Traduction : ''Diriger les négociateurs en douceur : cette affaire doit se dérouler sans heurts d'une manière ou d'une autre. Le pape refuse de signer les conditions par lesquelles le Directoire exécutif consent à le laisser exister. Son refus officiel a été envoyé dans la nuit à Paris par un Courrier extraordinaire que j'ai dépêché. Pour une fois, la papauté est en danger ; j'espère voir l'univers délivré de ce fléau qui le rend si malheureux. Le Directoire, guidé par la raison, prendra des mesures décisives. La guerre avec Naples va se rallumer...'') Papier avec filigrane. Avec feuille intégrale vierge. Avec deux trous extrêmement petits n'affectant ni le texte ni la signature. VG Charles Godefroy Redon de Belleville (1748-1820) Consul de France à Livourne en 1796 lorsque l'armée française occupa la ville. Pie VI (1717-1799) Pape de l'Église catholique romaine de 1775 à 1999. Pie VI condamne la Révolution française et la suppression de l'Église gallicane qui en découle. Les troupes françaises commandées par Napoléon Bonaparte ont vaincu l'armée papale et occupé les États pontificaux en 1796, année de la présente lettre. En 1798, devant son refus de renoncer à son pouvoir temporel, Pie est fait prisonnier et transporté en France. Il meurt dix-huit mois plus tard à Valence, dans la République française. En raison de son amitié avec Maximilien Robespierre, Saliceti fut dénoncé par la Réaction thermidorienne et ne fut sauvé que par l'amnistie du Directoire français. En 1796, Saliceti est chargé d'organiser l'armée révolutionnaire française dans la péninsule italienne et les deux départements dans lesquels la Corse a été divisée après sa reconquête. Bien qu'adversaire du coup d'État du 18 Brumaire de Napoléon qui crée le Consulat en novembre 1799, il est maintenu par Napoléon comme son représentant auprès de la République de Lucques et de la Ligurie, qui organise le rattachement de ce territoire à l'Empire. En 1806, il suit Joseph Bonaparte dans le royaume de Naples, où ce dernier a été imposé comme roi, et occupe les fonctions de ministre de la police et de la guerre. Saliceti meurt à Naples dans des circonstances mystérieuses, peut-être empoisonné. Napoléon a dit de Saliceti : " Saliceti, les jours de danger, valait cent mille hommes " (Traduction : " Saliceti, les jours de danger, valait cent mille hommes ").

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