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Lot n° 151

MAX ERNST (1891-1976) & MARIE-BERTHE AURENCHE...

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MAX ERNST (1891-1976) & MARIE-BERTHE AURENCHE (1906-1960) Portrait d'André Breton MAX ERNST (1891-1976) & MARIE-BERTHE AURENCHE (1906-1960) Portrait d'André Breton signé 'Marie Berthe Max Ernst' (en bas à droite) huile sur toile Peint en 1930 signed 'Marie Berthe Max Ernst' (lower right) oil on canvas Painted in 1930 60 x 73cm (23 5/8 x 28 3/4in). Footnotes: L'authenticité de cette œuvre a été confirmée par Dr Jürgen Pech. Cette œuvre sera incluse dans le prochain supplément du catalogue raisonné de Max Ernst, actuellement en préparation. Provenance Collection André Breton, Paris (don des artistes en 1930); vente de sa succession, Calmels Cohen, Paris, 14 avril 2003, lot 4076. Collection particulière, Milan (acquis dans cette vente). Expositions Paris, Galerie Pierre Colle, Exposition surréaliste, sculptures - objets - peintures – dessins, 7 - 18 juin 1933, no. 16. La Coruña, Fundación Pedro Barrié de la Maza, Surrealismo, Max Ernst y sus amigos surrealistas, 10 juin - 12 septembre 2004, no. 62. Bibliographie A. Breton (éd.), Le surréalisme au service de la révolution, 15 mai 1933, no. 5 (illustré). M. Eigeldinger, André Breton, essais et témoignages, Neuchâtel, 1950 (illustré p. 47). A. Breton, Poésie & autre, Textes choisis et présentés selon l'ordre chronologique par Gérard Legrand, Paris, 1960 (illustré p. 97). R. Benayoun, Érotique du Surréalisme, Paris, 1965 (illustré p. 74). Association Atelier André Breton, André Breton: The Collection, catalogue en ligne (illustré). Au bas de l'oeuvre, la signature du reconnu Max Ernst est précédé de celle de « Marie Berthe », sa seconde épouse, également artiste, pourtant bien moins connue. Sa participation dans la création du Portrait d'André Breton fut un moment sujet à débat. La collaboration du couple est désormais attestée par le Dr Jürgen Pech, comme exemple « d'un travail mutuel et complémentaire ». Le couple s'est rencontré, puis marié en 1927 après une courte mais intense passion à Paris. Max Ernst, récemment divorcé, fut présenté à Marie Berthe Aurenche par son frère, le réalisateur Jean Aurenche, rapidement, le peintre l'a persuada de fuir ses parents pour s'installer à Meudon, dans le sud-ouest de la capitale. Le père de Marie Berthe ira jusqu'à porter plainte, arguant que l'artiste allemand corrompait sa fille, alors éduquée au couvent, faisant fi des nombreuses sollicitations du peintre demandant sa bénédiction éventuelle au mariage. Marie Berthe (aussi connue sous le nom de Ma-Bé) abandonna son éducation conservatrice, collaborant aux projets de son mari tels que le film surréaliste et érotique L'Âge d'Or réalisé par Luis Buñuel en 1930 (année ou cette toile fut peinte). Partie intégrante du groupe des surréalistes, Marie-Berthe fut photographiée par Foujita aux côtés de son mari et Lee Miller et Man Ray. Au moment de leur rencontre, Ernst, qui refusait d'être identifié comme un membre à part entière du groupe surréaliste, était néanmoins devenu l'une des figures phares du mouvement. D'abord figure de proue du mouvement Dada de Cologne, Ernst avait attiré l'attention d'André Breton qui organisa une exposition à Paris des collages de l'artiste en 1921. C'est là qu'il rencontre le poète Paul Éluard et sa femme russe, Gala, et que le cours de sa vie personnelle et artistique est changé à jamais. Ernst noue rapidement une amitié intense avec les Éluard et abandonne sa femme, Luise Straus, et son fils pour voyager à travers l'Europe avec le couple, dans un ménage à trois tumultueux. De retour à Paris à la fin de l'année 1922, Ernst vit avec les Éluard jusqu'en 1924 - la dissolution de cette association inhabituelle lui laisse le cœur brisé, mais lui inspire une période d'intense activité artistique, qui le conduit à devenir l'un des membres fondateurs du groupe Surréaliste cette même année. C'est la découverte du frottage par Ernst qui l'a propulsé au premier plan selon André Breton, sous la direction duquel le mouvement surréaliste s'était unifié : «Conceptuellement, selon André Breton, tout le travail de pionnier d'Ernst à partir de 1920 était accepté et célébré comme un des canons du Surréalisme. Mais la génération d'images par frottage d'Ernst résout, améliore et solidifie sa relation avec l'importance que le mouvement surréaliste avait commencé à accorder à la technique automatiste. En d'autres termes, le frottage a contribué à maintenir la position d'Ernst par rapport à la considération naissante de Breton pour le travail automatiste d'André Masson' (W. Hopps, 'Ernst at Surrealism's Dawn : 1925-1927', in W.A. Camfield, Max Ernst, Dada and the Dawn of Surrealism, Munich, 1993, p. 157). Cette technique a été inspirée par l'artiste, contraint de passer une journée pluvieuse à l'intérieur de sa chambre lors de vacances en France en 1925. En regardant les planches de bois de sa chambre, Ernst se souvient : « Mon regard s'est excité, puis obsédé par la vue des planches, où mille frottements avaient creusé les rainures [sic]. [...] J'ai

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