Ludovic-Napoléon LEPIC (Paris, 1839-1889). Portsmouth,... Lot 342

Ludovic-Napoléon LEPIC (Paris, 1839-1889). Portsmouth, 10 juillet 1879. Huile sur toile, signée et titrée en bas à droite “Portsmouth / 10 juillet 79 / Le Pic”. H. 74 x L. 60 cm. Provenance Collection particulière du Sud de la France. Littérature - Illustré dans Thierry Zimmer, Ludovic-Napoléon LEPIC “Le Patron”, Musée d'Opale-Sud, 2013, p. 206. - Voir aussi : La pourpre et l'exil, L'aiglon et le Prince impérial, cat. expo., éditions de la Réunion des musées nationaux, 2004, p. 235. Historique La mort tragique et courageuse du Prince inspira plusieurs peintres, dont Ludovic Lepic (son père avait été l'officier d'ordonnance du Prince impérial) . Notre tableau représente la version initiale de son œuvre spectaculaire Le Retour qui fut exposée au Salon de 1880 et apporta à l'artiste son plus grand succès “médiatique”. Déposé un temps au château de Compiègne, la toile est aujourd’hui présentée au musée Napoléon à Cendrieux. Son sujet évoque le voyage du cercueil des côtes de l'Afrique à celles de l'Angleterre, et illustre le moment où, placé dans une barque, le corps est transféré du HMS Orontes au HMS Enchantress, en rade de Portsmouth. Henriette Chandet et Suzanne Desternes décrivent la scène choisie par Lepic de la manière suivante : “Un coup de canon annonça que le Prince Impérial venait de quitter l’Orontes. Dans le port, en signe de deuil, le drapeau fut descendu à mi-mât. Toutes les minutes retentissait, grondement lugubre, un coup de canon. Le canot [...] arriva près de l’Enchantress. On procéda au transbordement, puis le yacht prit la mer”. Dans sa première pensée au sujet, Lepic privilégie ici cet effet sombre, tourmenté, presque sinistre, alors que le tableau définitif, présenté lors de l’exposition Le pourpre et l’exil, L’aiglon et le Prince impérial à Compiègne en 2004, est plus méditatif et d’où émane un sentiment de recueillement.