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Lot n° 37

Alphonse DAUDET (1840-1897) CARNET autographe,...

Estimation :
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Alphonse DAUDET (1840-1897) CARNET autographe, Lettres à un absent [Contes du Lundi] ; in-12 (14 x 9,5 cm) de 94 ff., cartonnage d'origine à dos toilé (qqs ff. détachés). Précieux carnet d'esquisses des Contes du Lundi. De 1871 à 1873, Daudet a donné de nombreux récits ou contes aux journaux, d'abord sous le titre Lettres à un absent puis sous celui de Contes du Lundi : dans Le Soir (février 1871-mars 1872), L'Événement (avril-décembre 1872), Le Bien public (1873). Plusieurs de ces textes ont été réunis en volumes : Lettres à un absent (A. Lemerre, en novembre 1871 ; Daudet retira par la suite ce livre de la circulation), Contes du Lundi (A. Lemerre, en février 1873 ; réédité en 1875 avec une partie des Lettres à un absent), Les Femmes d'artistes (Lemerre, 1874) et Robert Helmont (Dentu, en juillet 1874). Ce carnet, utilisé tête-bêche, est rempli d'une petite écriture serrée, principalement à l'encre, avec plusieurs passages au crayon ; quelques pages sont de la main de Julia Daudet, et marquent le début d'une collaboration conjugale qui va se développer. Les pages sont couvertes de la petite écriture serrée de Daudet, avec de nombreuses ratures et corrections : plans, esquisses, brouillons et souvent plusieurs versions des mêmes textes se succèdent ou se chevauchent, -parfois même ces versions sont parallèles, sur les pages gauche et droite du carnet. Après utilisation, les pages sont biffées de quelques traits de plume. On relèvera, notamment sur les gardes et les pages liminaires, quelques petits dessins, des notes diverses, des listes de titres, des plans. Quelques feuillets ont été découpés et enlevés du carnet, qui a été paginé tardivement au crayon (de 1 à 185). Sur les feuillets liminaires, Daudet a tracé le plan du recueil Lettres à un absent, avec la liste des contes, la plupart des titres ayant été biffés après écriture ; un autre plan détaillé des Contes du Lundi figure p. 77. On note aussi dans ce carnet la trace de nombreux autres projets : « Les derniers jours de Tarascon », « St Albe, souvenirs d'un page du second empire », « Les femmes d'artistes (pièce ou livre) », « Scènes de la vie à deux » ; « Confession d'un homme de trente ans » (p. 23), La bouteille de curaçao (p. 59-60), « « Monselet assiégé » (p. 86), ou encore Le Singe (p. 89-90, et 151-143), qui sera recueilli dans Robert Helmont ; d'autres pages qui se retrouveront dans Robert Helmont, comme cette fameuse tirade de l'Épilogue (p. 97-98) : « Ô politique, je te hais. Je te hais parce que tu es laide, grossière, injuste, criarde, bavarde »... Cet épilogue est ici entièrement rédigé, sous le titre L'hydrophobie, avec la fin en brouillon par Julia Daudet (p. 142-138). On relève également plusieurs idées qui donneront naissance aux romans Le Nabab (1877) et Les Rois en exil (1879)... Etc. Nous ne pouvons tout relever. Nous signalerons les principales esquisses des contes recueillis dans les Contes du Lundi, en renvoyant à l'édition des OEuvres de Daudet donnée par Roger Ripoll dans la Pléiade (Pl., tome I) ; plusieurs de ces notes avaient été publiées dans les OEuvres complètes illustrées (tome IV, p. 197- 211). Souvent, Daudet note en quelques lignes le sujet d'un conte ; puis, plus loin dans le carnet, en rédige une première rédaction. On relève notamment le projet d'Un caravansérail : « pour le Soir : faire un tableau mélancolique d'un caravansérail en Algérie »... [p. 9, Pl. 1545] ; la première esquisse d' Un décoré du 15 août [p. 10, Pl. 1547] ; La Pendule de Bougival [p. 11, Pl. 1505] : « Les pendules : une petite pendule du 2ème Empire, folle, n'ayant jamais marqué que les heures de folie »... ; En ballon ! [p. 15] : « Il y aurait une jolie fantaisie à faire la vision de Gambetta ou de M. Spuller... En ballon, le soir, dans la nacelle »... ; La Partie de billard [p. 17, 25-29 et 33-36, Pl. 1476], depuis la première idée : « Un maréchal Bazaine joue au billard. [...] Bref la partie gagnée, et la bataille perdue », puis une première rédaction sur quatre pages ; Un teneur de livres [p. 20-21, Pl. 1585] : « Un joli type Parisien. Il se réveille chez lui, modèle d'employé »... ; Les Fées de France [p. 21, 32, et 111-114, Pl. 1580] : « La mort des fées. La dernière fée »... ; L'Empereur aveugle [p.29-31 et 182- 175, Pl. 1627] ; La Vision du juge de Colmar [p. 37-44, et 185-183, Pl. 1482] ; La Mort de Chauvin [p. 52-53, Pl. 1534] : « Conte du Lundi à faire avec la vie et la mort de Chauvin »... ; Le Dernier Livre [p. 55-57, Pl. 1604] : « Un beau souvenir. Les Livres. D. venait de mourir »... ; Le Concert de la huitième [p. 58-59, Pl. 1566] ; Le Porte-drapeau [p. 63 et 128, Pl. 1529] ; Le Bac [p. 60, Pl. 1528] ; Les Trois Sommations [p. 61, 64-65 et 66, Pl. 1591] ; Les Petits Pâtés [p. 65-66, Pl. 1573] ; Monologue à bord [p. 66-67, 104-109 et 132, Pl. 1577] ; Un réveillon dans le Marais [p.

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