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Lot n° 295

Paul Gauguin

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GAUGUIN, PAUL 1848 Paris - 1903 Atuona Hiva-Oa Titre : "Parau hanohano". Date : Ca. 1894. Technique : Monotype sur papier. Montage : Monté sur carte. Dimensions : 48,5 x 34,5 cm : 48,5 x 34,5cm. Notation : Monogramme en bas à gauche : PGO. Encadrement : Encadré. Verso : Ancienne étiquette adhésive avec le titre "Parole du diable". Certificat : Elizabeth Gorayeb, The Wildenstein Plattner Institute, New York 27.02.2023. L'œuvre est répertoriée dans le catalogue numérique raissoné en préparation. Provenance : Annemarie [Seidel] et Anthony van Hoboken, Vienne ; Annemarie Seidel, Berlin/Vienne/Munich, vers 1933-59 ; Héritage de la famille, Allemagne ; transmis en tant que cadeau à un propriétaire privé, Allemagne. Cette œuvre d'art de Paul Gauguin reflète sa nostalgie du paradis perdu. Un thème qui l'a préoccupé toute sa vie. On a l'impression que l'artiste, qui avait alors 46 ans, a mis toute sa richesse d'expérience dans cette œuvre intense sur papier. Gauguin est ici convaincant dans l'extraordinaire technique du monotype, dans le choix d'une composition figurative récurrente et dans son écriture artistique caractéristique. Il éveille ainsi la curiosité du spectateur, d'autant plus que l'œuvre est absolument nouvelle sur le marché et qu'elle n'a été transmise que par héritage et donation depuis environ 100 ans. Aujourd'hui, elle réapparaît pour la première fois sur le marché de l'art et nous sommes heureux de vous proposer cette œuvre extraordinaire. Elle inspire avant tout par trois aspects passionnants. Tout d'abord, l'œuvre nous donne un aperçu de la vie aventureuse de Paul Gauguin à l'époque de sa création. L'artiste est né à Paris en 1848 et a grandi au Pérou pendant les premières années de sa vie. Cette période l'a beaucoup marqué. Dans ses œuvres, on trouve toujours des références à la culture péruvienne. Cependant, dans sa jeunesse, il a d'abord opté pour une carrière de marin et a voyagé dans de nombreux pays. Déjà à l'époque, il était manifestement attiré par les pays lointains. De retour à Paris en 1872, il travaille dans une banque. Il devient un agent de change prospère et commence à s'intéresser à l'art. Lorsqu'il est licencié de la banque, il décide de se consacrer à la peinture. À l'âge de 26 ans, il prend des cours de peinture à l'Académie Colarossi. C'est à cette époque qu'il rencontre les peintres Camille Pissaro, Paul Cézanne et Edgar Degas. En 1886, Gauguin séjourne à Pont-Aven en Bretagne. Il y est actif et respecté dans un cercle d'artistes, mais il ne parvient pas à vendre ses tableaux. Il est à nouveau saisi par une inquiétude intérieure. Gauguin aspire à vivre sous les tropiques, dans un paradis exotique, loin des contraintes occidentales et de la civilisation étouffante. En 1891, l'artiste s'embarque pour Tahiti. Il ne trouve pas son paradis, mais il réussit à combiner la réalité décevante avec son univers onirique et coloré. Plus de 60 tableaux sont créés, un monde mythique plein de figures délibérément bidimensionnelles avec de forts contrastes de couleurs. C'est avec ces œuvres expressives dans ses bagages que Gauguin retourne à Paris en 1893. Il n'a plus d'argent et doit absolument vendre ses tableaux. Mais il n'y parvient pas. Il se trouve dans une situation financière de plus en plus difficile. Notre œuvre, un monotype, a également été créée pendant cette phase intense de sa vie. Et c'est là le deuxième point passionnant de cette œuvre d'art, la technique extraordinaire. Le monotype est un procédé des arts visuels qui a été inventé dès le 17e siècle. Au lieu de peindre sur du papier ou de la toile, l'artiste peint sur une surface lisse comme le verre ou le métal. Tant que la peinture est encore humide, l'artiste pose une feuille de papier dessus afin d'imprimer le motif. Cette opération ne pouvant être réalisée qu'une seule fois, l'œuvre est considérée comme un original. L'œuvre présentée ici est également un original. Entre 1893 et 1895, Paul Gauguin réalise d'abord d'impressionnantes gravures sur bois. Parallèlement, il expérimente la technique du monotype. Il était fasciné par le fait de pouvoir passer à volonté de l'estampe au dessin et à l'aquarelle et d'obtenir ainsi des résultats extraordinaires. Gauguin utilise généralement du papier japonais très fin comme support, qui absorbe bien la peinture, et le monte ensuite sur du papier plus épais, parfois sur du carton, pour le stabiliser. Enfin, dans les années 1893 à 1895 - et d'ailleurs seulement dans cette période - il signait ces œuvres d'un sceau gravé sur bois : les lettres PGO pour son nom sont encadrées par de petites images d'animaux dans un cercle (voir sur notre œuvre ci-dessous à gauche). Plein d'enthousiasme, il exposait ces œuvres spéciales dans son atelier et les offrait volontiers à ses collègues peintres, comme Edgar Degas ou Aristide Maillol. Aujourd'hui, il n'en existe malheureusement que très peu d'exemplaires. C'est pourquoi nous sommes particulièrement fiers de pouvoir proposer cette œuvre d'art extraordinaire. Le motif et le type de représentation méritent également d'être mentionnés. Gauguin aimait répéter des scènes d'autres œuvres dans ses différentes techniques. Il reprend ainsi le langage formel de sa peinture, varie les motifs et laisse la fi

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