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Lot n° 2007

Georg Gärtner d. Ä Portrait de Hans Sachs Gouache...

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Georg Gärtner d. Ä Portrait de Hans Sachs Gouache sur carton fin, au verso carte de jeu imprimée en technique de gravure sur bois, croix 9.. 9,4 x 5,8 cm. Monogrammé en haut à droite : GG (ligaturé). Provenance Paulus Praun II (1548-1616), Nuremberg. - Johann Friedrich Frauenholz (1758-1822), marchand d'art et collectionneur à Nuremberg. - Collection privée allemande. Littérature Christoph Gottlieb von Murr : Beschreibung der vornehmsten Merkwürdigkeiten des H. R. Reichs freyen Stadt Nürnberg ..., Nuremberg 1778, p. 472 - Christoph Gottlieb von Murr : Description du Cabinet de Monsieur Paul de Praun à Nuremberg, Nuremberg 1797, p. 8, n° 56 - Katrin Achilles-Syndram : Die Kunstsammlung des Paulus Praun. Die Inventare von 1616 und 1719, Nürnberg 1994 - Rainer Stüwe : Dürer in der Kopie. Die Gemälde und Graphiken der Nürnberger Dürer-Kopisten des 16eet 17e siècles, recueil de textes, Heidelberg 1997, p. 209, n° A 1.c. Ce portrait miniature du maître chanteur Hans Sachs de Nuremberg est une œuvre perdue depuis le XIXe siècle, provenant du fameux "cabinet de Praun". Cette collection, qui compte au total plusieurs milliers de pièces, a été rassemblée par le marchand de Nuremberg Paulus II Praun (1548-1616). Au milieu des années 1590, Praun s'était installé avec une partie de sa collection à Bologne, où il l'a considérablement enrichie jusqu'à sa mort en 1616. Immédiatement après sa mort, son frère Jacob rédigea un inventaire de la collection se trouvant en Italie, qui comprenait environ 700 positions. Selon les dispositions testamentaires, la collection devait être transférée à Nuremberg et conservée dans la maison Praun en tant que bien familial inaliénable. Ce souhait a été respecté pendant près de 200 ans, jusqu'à ce que des difficultés financières entraînent la dissolution de la collection vers 1800. Quelques pièces isolées furent vendues directement par la famille, puis le marchand d'art de Nuremberg Johann Friedrich Frauenholz (1758-1822) et deux partenaires reprirent le stock "en bloc" en 1801 et le vendirent au cours des années suivantes. Le présent portrait en faisait partie, comme en témoigne le sceau de Friedrich Frauenholz apposé sur les quatre baguettes de bois de notre pièce (ill. 3). Dans le premier inventaire de 1616, 28 œuvres de Hans Hoffmann sont répertoriées. Parmi celles-ci, l'une est décrite comme suit : "No 103 : Hanß Sachßen conterfect, auf einem Welschen kartenblat" (Achilles-Syndram, op. cit., p. 119). Cent ans plus tard, dans un deuxième inventaire datant de 1719, cette position est identifiée avec le numéro 51 : "Nr. 56 Hans Sachsen contrefait in einem kleinen Rämlein mit vergulden leisten". Ajout : "de Hanß Hoffmann" (Achilles-Syndram, op. cit., p. 186). Enfin, le graveur Friedrich Fleischmann (1791 Nuremberg - 1834 Munich) a réalisé au début du XIXe siècle un portrait de Hans Sachs, pour lequel le portrait ici présent a manifestement servi de modèle (ill. 1). Cette fois encore, l'artiste est Hans Hoffmann. C'est à lui que le portrait est finalement attribué sur une feuille supplémentaire, datant probablement du 19e siècle, qui se trouve détachée au dos de l'objet : "Volksdichter und Meistersinger HANS SACHS gemalt von H. Hoffmann" (ill. 2). Si la provenance du portrait miniature est certaine au vu des concordances avec les inventaires de la collection Praun, la fausse attribution à Hans Hoffmann, qui s'est maintenue avec tant de persistance jusqu'au XIXe siècle malgré le monogramme "GG", est d'autant plus étonnante. La raison en est probablement la plus grande notoriété d'Hoffmann. Hoffmann et Gärtner comptent tous deux parmi les représentants de la "Renaissance Dürer", qui a donné lieu à de nombreuses copies et reprises stylistiques par les artistes de Nuremberg à la fin du 16e siècle. Malheureusement, il n'a pas été possible jusqu'à aujourd'hui de rassembler une œuvre numériquement significative de Georg Gärtner l'Ancien. Il n'existe que peu d'œuvres qui lui soient attribuées avec certitude ou qui soient clairement signées. D'autres sont confondues avec celles de son fils éponyme, avec lequel il aurait partagé l'atelier. Ce qui complique encore l'élaboration de son œuvre, c'est que son père comme son cadet Gärtner ont souvent exécuté des copies d'après Dürer ou Pencz, pour lesquelles il y avait une forte demande, mais qui ne sont guère utiles pour développer un style individuel. Deux tableaux d'apôtres d'après Georg Pencz, par exemple, portent également le monogramme GG et en même temps la signature latinisée "Giorgius Hortolanus". Au vu de ces maigres informations, la découverte de ce portrait miniature de Georg Gärtner, aussi finement peint qu'étonnamment bien conservé, est particulièrement réjouissante. On peut supposer que le dessin date des années 1580/90, qu'il a été réalisé à Nuremberg et qu'il a été acheté par Paul Praun avant son départ pour Bologne. Une gravure de Joost Amman pourrait avoir servi de modèle, qui représente le maître chanteur dans les 157

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