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Lot n° 5

Christ crucifié ; couronne d'Aragon, 12e-13e siècle. Bois...

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Christ crucifié ; couronne d'Aragon, 12e-13e siècle. Bois sculpté. Il présente des défauts dans la sculpture et des dommages causés par des xylophages. Dimensions : 68 x 14 x 16 cm. La manière dont cette sculpture est sculptée révèle qu'elle faisait probablement partie d'un groupe sculptural plus important, étant conçue pour être vue uniquement de face. L'œuvre se distingue par la simplicité de sa sculpture qui cherche à mettre en valeur les valeurs iconographiques au détriment de la véracité anatomique, l'intention étant de transmettre le dogme aux fidèles. Malgré la simplicité de la forme, l'œuvre montre un grand soin dans la sculpture, créant des traits de visage qui transmettent plus qu'une simple esthétique. Les royaumes composant la Couronne n'étaient pas politiquement unis, sauf par le roi, qui gouvernait chaque entité politique autonome selon ses propres lois, collectant des fonds dans le cadre de chaque structure fiscale. En 1469, une nouvelle union dynastique de la Couronne d'Aragon et de la Couronne de Castille par les Rois Catholiques, rejoignant ce que leurs contemporains appelaient "les Espagnes", a donné naissance à ce qui allait devenir la Monarchie d'Espagne. Avec l'avènement de la période gothique, un changement esthétique substantiel s'opère dans toute l'Europe, tant dans l'architecture que dans la peinture et la sculpture. Le hiératisme symbolique et intemporel de l'art roman cède la place à un désir de réalité et de sens narratif qui trouve ses racines dans la sculpture classique et oblige les artistes à prendre la nature pour modèle. Les sculpteurs gothiques cherchent donc à représenter le monde visible tel qu'il est. Ainsi, les gestes et les attitudes des personnages sont humanisés et ceux-ci acquièrent une individualité. Les conventions esthétiques - comme les grands yeux se détachant du reste du visage et symbolisant l'âme du personnage - sont abandonnées au profit d'une représentation naturaliste des visages, de l'anatomie, des vêtements, etc. Suivant cette nouvelle ligne esthétique, les personnages abandonnent leurs postures verticales, symétriques et hiératiques pour adopter des postures de plus en plus expressives et gestuelles, avec un plus grand réalisme dans leurs mouvements. En même temps, on cherche à représenter les émotions des personnages par des gestes éloquents du visage et des mains.

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