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Lot n° 21

Maître DI LONIGO ( Italie, 1420-1445). "Madone...

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Maître DI LONIGO ( Italie, 1420-1445). "Madone de l'humilité, vers 1440. Tempera sur panneau de peuplier. Certificat joint et analyse de la pigmentation aux rayons X. Dimensions : 76,5 x 49,5 cm ; 80 x 64 cm (cadre). Selon l'étude réalisée par le professeur Gaudenz Freuler sur cette œuvre, "la peinture de la Vierge assise humblement sur le sol, adorant son fils couché sur ses genoux, est une œuvre caractéristique du Maître de Lonigo, qui travaillait en Vénétie. Les bandes d'or ondulantes, comme soufflées par le vent, et la riche robe dorée de la Vierge sont caractéristiques de l'œuvre du peintre, qui se distingue par le style gothique international et porte le nom de son image (malheureusement perdue aujourd'hui) de la Vierge dans la cathédrale de Lonigo. Il est significatif que ce soit l'invention picturale de ce tableau de la Vierge que notre peintre a reprise et réalisée avec de légères variations. Comme le montre son œuvre, répartie dans divers musées et collections privées, le nostalgique du gothique tardif a créé une série impressionnante de tableaux de dévotion similaires. Celles-ci se caractérisent par une Vierge assise dans une prairie fleurie (Hortus Conclusus), séparée par une haie à l'arrière, et adorant en même temps son enfant. Cette forme de l'image de la Vierge - qui renvoie indubitablement à Gentile da Fabriano, Galleria Nazionale dell'Umbria et à la forme formée à Pise, Museo Civico I - a été appréciée à Venise même et en Vénétie et a été reprise d'innombrables fois par les disciples du grand peintre de Fabriano, par exemple par Zanino di Pietro ou Jacobello del Fiore. Ce sont précisément ces deux peintres, actifs en Vénétie, dont l'œuvre a directement inspiré le Maître de Lonigo, qui est un comparse de Jacobello del Fiore. La classification chronologique de l'œuvre de ce peintre n'est pas simple en soi, car son style ne varie pas beaucoup tout au long de son œuvre. Cependant, le détail de l'auréole de l'Enfant Jésus, conçue comme un disque et donc tridimensionnelle, indique que le présent tableau a été exécuté relativement tard dans sa carrière, probablement au cours de la cinquième décennie du XVe siècle. C'est à cette époque que les peintures vénitiennes de Jacopo Bellini et Michele di Giambono ont commencé à articuler les auréoles dans l'espace comme des disques". La prédominance de la feuille d'or, qui occupe une grande partie de l'arrière-plan comme symbole de transcendance, est caractéristique du premier gothique. À cette époque, l'art est avant tout didactique et les images sont conçues comme un récit visuel, qui doit toujours être clairement lisible. À cette époque, avant la quête de naturalisme qui émergera au cours de la période gothique, le langage est purement conceptuel et fonctionne sur la base de symboles et de conventions généralement acceptés. En ce sens, la sculpture est synthétique, représentative et non pas le reflet du naturel, comme l'est le traitement du visage.

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