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Lot n° 32

Maître de la Sainte Parenté de Jésus Biberach...

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Maître de la Sainte Parenté de Jésus Biberach ; Souabe, Allemagne, premier tiers du XVIe siècle. "Saint Sébastien". Bois sculpté et polychrome. Dimensions : 85 x 38 x 28 cm. Dans cette œuvre, le saint est représenté attaché à l'arbre, bien que les flèches plantées dans son corps ne soient pas visibles. D'apparence jeune et athlétique, comme il est habituel dans la représentation de saint Sébastien, son visage dénote une certaine gravité et indifférence, loin de la douleur et acceptant son martyre avec sérénité et foi. Comme souvent dans l'imagerie, la scène est représentée avec une grande dramaturgie, cherchant à transmettre aux fidèles la souffrance et la douleur physique du saint à travers la sculpture de l'attitude de son corps et de la blessure au centre de sa poitrine. La polychromie recherche le naturalisme dans les tons chair. L'œuvre est attribuée au Maître de la filiation sacrée de Jésus Biberach, dont on connaît peu d'informations biographiques et peu d'œuvres, bien que l'une d'entre elles, appartenant à la collection du Bode Museum en Allemagne, soit très similaire à la présente pièce par son esthétique et son sujet. D'un point de vue stylistique, l'œuvre rappelle différentes écoles, comme l'école allemande, sans toutefois perdre un certain goût italien, comme en témoigne la façon dont la pose du modèle est conçue, avec une courbe praxéologique marquée. Ces caractéristiques dénotent la connaissance qu'avait l'artiste des courants esthétiques de l'époque, faisant de l'œuvre une symbiose qui combine les caractéristiques stylistiques des deux écoles, ce qui en fait une œuvre exceptionnelle et unique. Né en Gaule et élevé à Milan, Sébastien était centurion de la première cohorte au temps de l'empereur Dioclétien (fin du IIIe - début du IVe siècle). Dénoncé parce qu'il exhortait ses amis Marc et Marcellin à rester fidèles à leur foi, il fut, sur ordre de l'empereur, attaché à un poteau au centre du champ de Mars et servit de cible vivante aux archers qui lui tirèrent dessus. Mais il n'est pas mort pour autant. La veuve Irène, qui voulait lever son corps pour l'enterrer, remarqua qu'il respirait encore, pansa ses blessures et lui sauva la vie. Après sa guérison, il réapparaît devant Dioclétien pour lui reprocher sa cruauté envers les chrétiens. Il fut alors flagellé, battu à mort dans le cirque et son cadavre fut jeté dans l'égout Maximien. Peu après, saint Sébastien apparut à sainte Lucile dans son sommeil pour lui révéler l'emplacement de sa dépouille et lui demanda de l'enterrer dans les catacombes.

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