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Lot n° 34

École flamande, vers 1520. Attribué au MAÎTRE...

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École flamande, vers 1520. Attribué au MAÎTRE DES MI-FIGURES (actif dans le deuxième quart du XVIe siècle). "Vierge à l'enfant. Huile sur panneau. Dimensions : 56 x 39 cm ; 82,5 x 65,5 cm (cadre). Nous montrons ici une représentation mariale résolue avec une grande exquise, telle qu'elle était typique de la peinture de tradition flamande de la période de la Renaissance. Plus précisément, le modèle virginal correspond à celui développé par le "Maître des demi-figures", nom donné à l'auteur d'un type de peinture dans lequel les femmes (normalement des personnages bibliques ou des jeunes femmes avec des luths et d'autres instruments de musique) présentent une série de traits caractéristiques : ovale du visage encadré d'une gaze transparente, petite bouche et paupières mi-closes, extrême délicatesse des traits, manteaux en filets avec des garnitures dorées... Tout cela coïncide dans cette œuvre de dévotion, en plus du cadrage en demi-longueur qui donne son nom au maître flamand. L'utilisation habile de glacis pour définir les transparences et donner un aspect velouté à la tunique, ainsi que pour faire briller les boucles de ses cheveux d'un éclat soyeux et brillant, est particulièrement remarquable. Le corps raccourci de l'Enfant Jésus repose sur des drapés aux plis profonds entre lesquels les lumières jouent avec les ombres. Des rouges intenses, presque siennois, dialoguent avec des bleus céruléens satinés. Les carnations prennent la délicatesse de la porcelaine. Voir le triptyque de l'Annonciation du Maître des demi-figures au Musée du Prado, où la Vierge a les mêmes attributs que les autres femmes représentées, étant donné que le Maître a formulé un archétype qu'il a reproduit avec des variations dans différents contextes. Peintre anonyme actif dans le deuxième quart du XVIe siècle, le Maître des demi-figures doit son nom à une vaste collection de tableaux présentant une composition similaire : une figure féminine à mi-corps dans un intérieur bourgeois, lisant, écrivant ou jouant d'un instrument. Ces dames présentent de grandes similitudes dans leurs visages, ce qui souligne le fait qu'il s'agit de portraits. Il se pourrait que le même modèle ait été utilisé dans toutes les compositions, ou que le même idéal stéréotypé ait été répété. Les historiens l'ont successivement rapproché de Lucas de Heere, de Hans Vereycke et de l'artiste français Jean Clouet, bien que son identité soit encore contestée. Il a également été suggéré que la série de demi-figures féminines aurait été réalisée dans un atelier anversois pour l'exportation. D'autre part, des scènes religieuses ont également été attribuées à l'artiste, notamment des Maternités qui, comme la présente œuvre, révèlent un langage où transparaît l'influence de l'école de Bruges par la douceur des modèles, notamment Adriaen Isenbrandt et Ambrosius Bensos. Son œuvre a également été associée aux cours de Malines et de Bruxelles, influencées par la France. Ses œuvres sont aujourd'hui conservées au Musée du Prado, à l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, à la National Gallery de Londres et dans d'autres collections importantes.

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