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Lot n° 88

RARE ET PRÉCIEUSE MONTRE OFFERTE PAR LA REINE...

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RARE ET PRÉCIEUSE MONTRE OFFERTE PAR LA REINE CAROLINE MURAT, SŒUR DE L’EMPEREUR NAPOLÉON IER, ATTRIBUÉE À L’ORFÈVRE NITOT Montre de col à clé, à boîtier en or (750 millièmes), mouvement à coq signé sur la platine « LE ROY À PARIS N° 5790 ». Cadran émaillé à chiffres romains, couvercle émaillé vert translucide sur fond guilloché de damiers à centre orné du chiffre de la Reine au C sous couronne royale entouré de deux branches de laurier réunies par une fleur, l’ensemble en or enrichi de petites perles, cerclé en bordure d’une suite de perles fines. Revers à fond émaillé vert guilloché rayonnant, décoré d’un semis d’étoiles d’or et cerclé en bordure de perles. Tranche guillochée. Anneau poinçonné. Bon état général. Avec une clé à tige droite et panneton à jours. Époque Premier Empire, 1808-1815. Orfèvre : très probablement Nitot et fils. Horloger : Maison Leroy (fondée à Paris en 1785 par Basile-Charles Leroy, fournisseur de la Famille impériale à partir de 1805). D. 3,5 cm. Poids brut : 34,6 g. Provenance - Présent de Caroline Murat née princesse Bonaparte, reine de Naples. - Branche italienne des Murat. Historique Ce modèle de montres de Nitot et fils (actuelle maison Chaumet) eut les faveurs de l’empereur Napoléon Ier et de la Famille impériale. Le 4 septembre 1811, « Vingt-six petites montres de col divers, en or émaillé, avec entourages, chiffres, emblèmes superbes et accompagnées de leurs chaînes et clefs […] » furent commandées au célèbre joaillier par l’Empereur (MAZE-SENCIER A. Les fournisseurs de Napoléon Ier et de deux Impératrices, Paris, 1893). Caroline-Marie-Annonciade BONAPARTE (1782-1839), troisième sœur de Napoléon, née à Ajaccio le 25 mars 1782, avait à peine onze ans lorsqu’elle quitta la Corse pour venir habiter Marseille. Elle y resta jusqu’en 1796, époque à laquelle Madame Mère vint se fixer à Paris. Napoléon, qui l’aimait tendrement, lui fit épouser l’un de ses plus braves lieutenants, Joachim Murat, le 20 janvier de l’année 1800. Successivement grande-duchesse de Berg et de Clèves et placée sur le trône de Naples en juillet 1808, Caroline se montra digne de sa haute position par son intelligence, ses talents, le tact fin qu’elle montra dans les affaires. Radieuse de grâce et de beauté, douée d’un esprit cultivé, elle exerça un grand ascendant sur son époux, suppléa aux qualités qui manquaient à ce vaillant soldat pour l’exercice de la souveraineté, et tint elle-même, en qualité de régente, les rênes de l’Etat avec une remarquable habileté. Son avènement au trône fut signalé par des actes de justice et d’humanité. Elle fit rappeler les exilés et rendre la liberté aux condamnés politiques. Prenant une part très active au gouvernement du royaume, pendant un règne de sept années seulement, elle réalisa à Naples d’immenses progrès, fonda des établissements utiles qui subsistent encore, protégea les sciences, les lettres et les arts, appela à la direction des affaires des hommes éminents, et veilla avec sollicitude à l’extension de l’instruction populaire. Douée d’une grande fermeté d’âme et de caractère, on la vit, après le combat naval de Milucola, pour ranimer ses sujets, se promener impassible sur le quai de la Chiaja au milieu d’une pluie de boulets anglais. Chargée en 1810 par son frère d’organiser la maison de Marie-Louise, Caroline se rendit au-devant d’elle à Braunaw, mais ne tarda pas à s’aliéner ses bonnes grâces par ses prétentions orgueilleuses. Elle regarda comme un outrage d’avoir été obligée de porter le manteau de l’impératrice aux cérémonies du mariage, et retourna à Naples mal disposée contre la cour de Paris. Aussi, en 1813, lorsque la fortune commença à se lasser de favoriser Napoléon, caressa-t-elle l’ambition de Murat, qui rêvait de la couronne des rois lombards et la souveraineté de la péninsule italique, et ne s’opposa-t-elle point aux traités des 6 et 11 janvier 1814, conclus avec l’Autriche et l’Angleterre, traités qui jetaient son mari dans les rangs ennemis de la France et de son bienfaiteur. Cette ingratitude révolta d’autant plus l’opinion publique que Caroline abandonnait son frère, elle qui n’avait eu qu’à se louer de lui, et cela au moment des revers, lorsque les membres de sa famille qui avaient eu le plus à se plaindre de son despotisme se rapprochaient de lui spontanément. Aussi Madame Mère irritée ne voulait plus la voir et l’écrasa de ces énergiques et généreuses paroles « Vous avez trahi votre bienfaiteur, votre frère, il aurait fallu que votre mari passât sur votre cadavre avant d’arriver à une félonie pareille ». Après l’exécution du Roi Murat, elle obtint plus tard l’autorisation d’habiter près de sa sœur Elisa, à Trieste, avec le titre de comtesse de Lipona, anagramme de Napoli, nom italien d

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