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Lot n° 48

RAOUL DUFY (1877-1953) La baie de Sainte-Adresse ...

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RAOUL DUFY (1877-1953) La baie de Sainte-Adresse signé et daté « Raoul Dufy 1906 » (en bas à droite) huile sur toile peint en 1906 signed and dated 'Raoul Dufy 1906' (lower right) oil on canvas painted in 1906 65 x 81.3 cm (25 9/16 x 32 in) Footnotes: 拉乌尔·杜菲(1877-1953) 圣阿德雷斯海岸 油画,画于1906年 Provenance Collection Maurice Denis. Acquis auprès de l'artiste au Salon des Indépendants de 1906. Collection particulière, France. Vente, Paris, Poulain Le Fur. Expositions Paris, Grand Palais, Salon d'Automne, Société des Artistes Indépendants, 22° exposition, octobre - novembre 1906, n° 1574. Paris, Didier Imbert Fine Arts, Paris Capitale des Arts, 28 avril - 14 juillet 1989, lot 4, ill. Paris, Didier Imbert Fine Art, 20 ans de Passion Alain Delon, Peintures, 1990, no 26, ill. Los Angeles, Metropolitan, Royal Academy, The Fauve Landscape, 4 octobre - 30 décembre 1991, lot 5, ill. Paris, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Passions privées, 18 décembre 1995 - 24 mars 1996. Lyon, Musée des Beaux arts - Musée de l'imprimerie, Raoul Dufy , 28 janvier - 18 avril 1999, n° 20, ill. Barcelone, Museu Picasso - Museu Tèxtil i d'Indumentària, Raoul Dufy , 29 avril - 11 juillet 1999, n° 20, ill. Paris, Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, Raoul Dufy, Le Plaisir, 2008 - 2009, n° 9, ill. Avant de découvrir le chef-d'œuvre de Matisse Luxe, calme et volupté lors du Salon des Indépendants de 1905, Dufy avait travaillé dans un style impressionniste, connaissant déjà la technique divisionniste utilisée, après avoir vu la grande exposition de Signac à la Galerie Druet en décembre 1904. Rendue par une mosaïque de pigments purs et libérée de toute représentation descriptive, c'est l'étonnante utilisation de la couleur par Matisse, plutôt que la technique néo-impressionniste, qui frappe Dufy le plus profondément et qui révolutionna son style par la suite. Vingt ans plus tard, Dufy reconnaît cette dette envers Matisse et l'effet catalyseur sur sa peinture : « toutes les nouvelles raisons de peindre, et le réalisme impressionniste ont perdu tout leur charme pour moi, lorsque j'ai contemplé le miracle de l'imagination qui avait pénétré à la fois la ligne et la couleur. Je compris immédiatement le mécanisme de la nouvelle peinture » (D. Perez-Tibi, ibid, p. 19). En 1905, Dufy était revenu dans sa ville natale pour une courte période après plusieurs années passées à Paris. Doué d'un talent prodigieux dès son plus jeune âge, il s'inscrit à quinze ans dans une école d'art locale, mais obtient rapidement une bourse municipale pour étudier à l'École des Beaux-Arts de Paris. Dufy se montre cependant réfractaire à la formation académique qu'il y reçoit et, en 1903, décide d'exposer pour la première fois au Salon des Indépendants, un salon d'avant-garde, travaillant principalement dans un style dérivé des impressionnistes jusqu'en 1904. Appartenant à la génération qui suit Eugène Boudin et Claude Monet, Raoul Dufy fait partie d'un groupe d'artistes havrais qui émerge à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, parmi lesquels on trouve Othon Friesz et Georges Braque. L'année 1905, et plus particulièrement l'expérience transformatrice du paysage arcadien de Matisse, provoque un changement décisif dans la peinture de Dufy. Tout en revenant à des motifs familiers tels que les ports et les régions côtières de son enfance, Dufy a également rendu ses sujets préférés avec une palette revigorée et un traitement nouvellement moderniste de la forme : « Vers 1905-1906, je peignais sur la plage de Sainte-Adresse, j'avais déjà peint des plages à la manière des impressionnistes, j'étais arrivé à saturation et je me rendais compte que cette méthode de copie de la nature m'entraînait vers l'infini, avec ses tours et ses détours, ses détails les plus subtils et les plus fugitifs. Je me trouvais moi-même à l'extérieur du tableau. Arrivé à un sujet de plage ou à un autre, je m'asseyais et commençais à regarder mes tubes de peinture et mes pinceaux. Comment, avec ces choses, pourrais-je réussir à transmettre non pas ce que je vois, mais ce qui est, ce qui existe pour moi, ma réalité ? C'est là tout le problème [...] J'ai alors commencé à dessiner, en choisissant la nature qui me convenait [...] À partir de ce jour, je n'ai plus pu revenir à mes luttes stériles avec les éléments visibles à mon regard. Il n'était plus possible de les montrer sous leur forme extérieure » (D. Perez-Tibi, ibid, pp. 22-23). S'adressant plus tard à l'historien et critique d'art Pierre Courthion, Dufy a rappelé la source des principaux leitmotivs qui apparaissent dans l'ensemble de son œuvre : « Ma jeunesse a été bercée par la musique et la mer » (D. Perez-Tibi, ibid, p. 12). Dufy, empreint à nouveau de ce souvenir, dépeint la digue Nord avec une vitalité intense et cette scène joyeuse et animée a Sainte Adresse. Il ne cherche pas à imiter cette vision et surtout cette lumière qu'il peine à reproduire. A cette époque, il adopte et expérimente pleinement les préceptes du fauv

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