ROLLS ROYCE - Silver Shadow I Lot n° 1

C’EST L’HISTOIRE D’UN MEC …QUI A OFFERT UNE ROLLS A MADEMOISELLE L’histoire La célèbre actrice Marie Bell (1900-1985)avait plus d’une corde à son arc : tragédienne, comédienne, directrice du théâtre du Gymnase; c’est elle qui a offert sa scène fétiche à Coluche. Mais comment est née l’amitié de la célébrissime Phèdre, Sociétaire de la Comédie Française et du plus aimé des saltimbanques ? Pourquoi lui a-t-il offert en 1973 une Rolls Royce Silver Shadow ? 
Voici une belle histoire dont ce véhicule de luxe est l’écrin. Marie Bell, visionnaire, fait le pari au tout début des années 70 d’accueillir au théâtre qu’elle dirige jusqu’alors dédié aux auteurs classiques ou au boulevard, un humoriste, seul en scène. La suite, on la connaît : Coluche au Gymnase donne une impulsion nouvelle au Spectacle vivant et à la fréquentation des théâtres privés. Michel Colucci sait ce qu’il lui doit et sa gratitude est, à son image, généreuse : « tous les jours il lui offrait des roses et un jour il lui a offert une Rolls », témoigne une proche de Marie Bell et passagère régulière de la Silver Shadow qui la menait au théâtre, comme en vacances à Monaco. Ce modèle est célèbre, non seulement par cette histoire d’amitié, mais aussi parce qu’il a permis à la marque de luxe d'atteindre de nouveaux sommets avant l’arrêt de sa fabrication en 1980. Il est remarquable que 65 % des Silver Shadow soient encore en circulation aujourd'hui, ce qui témoigne, s’il en était encore besoin, de la qualité des voitures ornées du Spirit of Ecstasy (célèbre bouchon de radiateur de la marque). Lors de précédentes dispersions, les bijoux et effets personnels de Marie Bell ont remporté des adjudications record et suscité des préemptions muséales. L’acquéreur de la voiture offerte par Coluche à sa bienfaitrice emmènera avec lui cette histoire et beaucoup d’autres encore que la Rolls lui contera au creux de son oreille. Mais, ça, c’est une autre histoire ! Le modèle C’est vrai que, lorsque l’on évoque cette marque, on pense immédiatement au plaisir de s’installer aux places arrière, confortablement et moelleusement assis sur une banquette en cuir pleine fleur, les pieds posés sur une moquette épaisse, plutôt que derrière le volant. Eh bien, la Silver Shadow est plutôt une Rolls à conduire, et c’est ce qui explique peut-être son succès commercial, le premier du genre pour Rolls Royce. Avec sa silhouette abaissée et anguleuse, la Silver Shadow est le passage de Rolls Royce à la ligne ponton, soit vingt ans après les pionniers qui avaient déjà opté pour cette solution. Le design modernisé et européanisé est symbolisé par sa ceinture de caisse rectiligne, qui abandonne les ailes semi-intégrées de la Silver Wraith. Cette cession à la mode ambiante et à l'abandon de son style très british sera décriée par les puristes, la Silver Shadow se révèle moins représentative d'une certaine culture. Présentée en octobre 1965 après dix années de conception et de mise au point, la Silver Shadow est la première Rolls Royce monocoque. Il s’agit d’une véritable révolution pour la marque. Le moteur et la boite Hydramatic sont conservés de la Silver Cloud mais les suspensions arrière sont équipées de ressorts hélicoïdaux et le freinage est assisté aux 4 roues. Cette Shadow était donc moderne sur le plan technique et esthétique. Du côté de la motorisation, on trouve un V8 de 6.2 L qui passera à 6,75 l à partir de 1980. Comme d’habitude, la puissance est estimée à 200 ch puisqu’aucune valeur n’est communiquée officiellement. Ce moteur est accouplé à une boite automatique à quatre vitesses. Elle a rencontré durant sa carrière, qui s’est étalée 1965 à 1980, un succès commercial imprévisible jusqu'en 1976 avec plus de 30 000 exemplaires écoulés. La Silver Shadow II sera présentée en 1977 pour les trois dernières années de production avec quelques modifications mineures. Fiche technique Il s’agit d’une Rolls Royce Silver Shadow série I de 1971 affichant 31 882 Km au compteur à 5 chiffres. Le véhicule se présente bien. Il a été inspecté en extérieur puis sur pont élévateur. L’identification du véhicule est conforme aux éléments présentés, le numéro de frappe à froid et de la plaque sont non conformes. Le numéro frappé à froid indique SRH10344, tandis que le numéro de la plaque indique SRX10344. La peinture de teinte a fait l’objet d’une réfection. A noter, la présence de défauts d’aspect en diverses zones de la carrosserie : cloques, éclats, corrosion mineure, réparations apparentes, impacts, accrocs, déformations… Les chromes présentent des frictions, déformations et corrosion de surface. Nous avons procédé à des relevés d’épaisseurs de peinture, qui sont élevées en quelques zones, traduisant la présence excessive d’enduits de carrosserie. Les jours et les affleurements des éléments de carrosserie présentent des dissymétries. La structure supérieure du véhicule est exempte de séquelle de réparation antérieure visible ou de déformation apparente, aucune corrosion de surf