Masque de danse Okuyi Lot n° 39

présentant un visage féminin sensible, les yeux mi-clos au beau regard intériorisé. Ses lèvres sont dessinées avec soin, le centre du front et les tempes sont ornées en relief de scarifications dites « en écailles de serpent » et les arcades sourcilières sont marquées en léger relief. La coiffe est agencée d’un lobe central se terminant par deux nattes latérales. Elle est délimitée par une tresse médiane linéaire à l’équilibre parfait. Les sillons de la chevelure sont gravés avec minutie et une régularité frisant la perfection, et se rejoignent sur le haut avec grâce et harmonie. Le travail élaboré de la coiffe est sans nul doute l'œuvre d’un grand maître sculpteur. Bois tendre, avec beaux restes de kaolin, pigments ocre rouge sur les lèvres, ancienne patine miel et brune et belles marques d’usage internes. Cassé-collé sur la partie basse arrière, avec restauration indigène. Légère érosion du temps sur la coiffe. Punu, Gabon, fin XIXème - début XXème. 30 x 22 x 17,5 cm Provenance : ancienne collection Henri Gimm (Dijon, 1896-1972), rédacteur principal des postes à partir du 10 juin 1936 à Dijon. D’après les informations transmises par la famille (héritiers à la retraite, vivant aujourd’hui en Dordogne), leurs grand père aurait acquis ce masque juste avant ou après guerre a un certain monsieur Brisebarre (probablement en poste colonial au Gabon). Malgré les innombrables recherches, ce masque n’apparaît dans aucune publication ou exposition depuis les années 1930. Nous pouvons donc considérer que cette œuvre majeure inédite n’a jamais était répertoriée à ce jour.