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Lot n° 162

Alphonse-Amédée CORDONNIER (1848-1930) Ferdinand...

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Alphonse-Amédée CORDONNIER (1848-1930) Ferdinand DUTERT (1845-1906) Allégorie de l'électricité Exceptionnel départ de rampe d'escalier monumental en bronze, fer et fonte de fer ; l'accueil sous la forme d'un large blason en écusson à enroulement centré du monogramme « RF » pour République française et surmonté d'une étoile. A la suite, de larges crosses à feuillages d'acanthe et spires centrés de rosaces en pavot se raccordant à une colonne cannelée à asperges et bague d'entrelacs supportant une statue à l'allégorie de la Fée électricité sous la forme d'une jeune femme se tenant sur des nuées et brandissant de la main gauche des foudres (à l'origine un bouquet de lumières) signée « A. Cordonnier » pour Alphonse-Amédée Cordonnier (1848-1930) et datée 1889. L'ensemble est présenté sur une base de présentation en bois en lieu de maçonnerie. Hauteur de la sculpture 215 cm Hauteur de l'ensemble 395 cm Longueur 180 cm Cet ensemble exceptionnel et monumental a été installé dans le Grand vestibule d'entrée du Palais des Machines lors de l'Exposition universelle de 1889 à Paris. Le Palais était l'oeuvre de l'architecte Ferdinand Dutert en collaboration avec trois ingénieurs, Victor Contamin, Jules Charton et Eugène-Vincent Pierron. La Grande Galerie des Machines s'étendait le long de l'avenue de La Motte-Picquet et occupait toute la largeur du Champ-de-Mars, elle était de dimensions impressionnantes : 420 mètres de long, 110 de large et 48 de haut. La superficie couverte atteignait 61 335 mètres carrés et la masse totale du métal de la structure, conçue par les maisons Cail et Fives-Lille, était de 11 300 000 kilogrammes de fer. Véritable symbole de l'industrie et de l'ingénierie de la France et des avancées technologiques de l'époque, le palais des Machines présentait cinq galeries juxtaposées. La structure de la construction était faite d'une ossature métallique recouverte d'une coupole à calotte lumineuse, décorée au plafond d'une rosace, de vitraux, de pendentifs et de voussures. C'est sous cette coupole que se développait la double volée de l'escalier principal conduisant aux galeries latérales du premier étage. L'escalier, réalisé dans un style très luxuriant, était en fer et les marches en bois. Il se développait dans le Grand vestibule d'entrée. Les piédestaux des statues était d'une grande richesse ; exécutés en fer forgé et en bronze doré par Monsieur Maison, constructeur aux Riceys (Aube), d'après des dessins réalisés par Dutert. La rampe était rythmée par deux figures monumentales en bronze, l'une réalisée par le sculpteur Barthélémy, l'autre par Cordonnier, cette dernière tenait un faisceau de lampes électriques, aujourd'hui remplacée par des foudres ; connue par des gravures de l'époque, elle est le symbole d'une France à la pointe des technologies de l'époque et d'une France tournée vers les grandes innovations des dernières années du XIXe siècle. Cordonnier Alphonse-Amédée (2 février 1848, La Madeleine-lez-Lille - 28 octobre 1930, Paris), sculpteur français, suit ses études aux écoles académiques à Lille et aux Beaux-Arts de Paris ou il est l'élève de Dumont et Thomas. Il séjourne deux fois à Rome. Lors de son premier séjour (1873-1875), il envoie deux sculptures en plâtres au Salon de Paris. En 1877, il remporte le premier grand prix de sculpture en 1877 et retourne à Rome de 1878 à 1881. Cordonnier aborde des sujets liés à la vie populaire et au travail. Il reçoit de nombreuses commandes, dont un groupe en bronze de l'Électricité pour la façade de la Galerie des Machines à Paris, des statues et groupes pour la Sorbonne, l'Hôtel de Ville, le Grand Palais, l'hôtel de ville de Tours, ainsi que différents monuments à Lille (notamment une allégorie La musique pour la façade de l'opéra de Lille.) et à Roubaix. Il est également l'auteur d'un groupe en pierre, Maternité, exposé aujourd'hui dans le square Adolphe-Chérioux dans le XVe arrondissement à Paris. Alphonse-Amédée Cordonnier est nommé Rosati d'honneur en 1895 et chevalier de la Légion d'honneur en juillet 1888 et promu officier du même ordre en juillet 1903. De nos jours, certaines de ses oeuvres sont conservées dans les collections des musées de Lille (Un torero), de Tourcoing (Charmeuse, Le Jour et la Nuit) et de Château-Thierry (Le Printemps). Bibliographie : - J. P. Hindre « Aspects de l'architecture au XIXe » en Exposition universelle de 1889. Le Palais des machines, architecte M. F. Dutert : notice sur l'édifice et sur la marche des travaux, par Eugène Hénard, Librairies-imprimeries réunies, Paris, 1891 - L'Exposition universelle de 1889 : grand ouvrage illustré, historique, encyclopédique, descriptif, Monod Émile, 1890, p. 262 - Alphand Adolphe, Exposition Universelle Internationale de 1889. Monographie : palais, jardins, constructions diverses, installations générales, Paris, J. Rothsch

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