Masque Galoa, Gabon
Bois, raphia et pigments
H. 56 cm
Provenance :
Merton D. Simpson, New York, États-Unis
Collection Estelle et Alvin Abrams, New York, États-Unis
Collection Robert et Nancy Nooter, Washington D.C., États-Unis
Collection privée, New York, États-Unis
Implantés en aval de Lambaréné sur le cours inférieur de l'Ogoué, les Galoa, ou Galwas, font partie du groupe Myènè. Si les masques Galoa sont rares les plus célèbres issus de ce corpus restreint sont ceux appartenant à la Société Okukwé, de forme plate et ovale, ils présentent un décor peint identifiable, des yeux mi-clos, un nez droit et une symétrie parfaite dans leur construction. Ce type de masque revêtait un caractère judiciaire, il aurait le pouvoir de repérer les fauteurs.
Selon Louis Perrois (in Art ancestral du Gabon), la danse du masque dans un village avait une importance primordiale puisqu'il révélait au grand jour les méfaits des uns et des autres. Justicier, il défiait les coupables et rétablissait l'ordre et l'équilibre social au sein de la communauté.
Ce type de masque très « peu diversifié » comme le révèle Christiane Falgayrettes-Leveau (Gabon, présence des esprits, Musée Dapper, p.39), dont le « visage est entouré d'une masse de raphia... » est extrêmement rare. Cet exemplaire a, à travers le temps, exceptionnellement conservé sa riche ornementation de raphia, implantée sur tout le pourtour du visage, mettant en valeur la puissante bichromie rouge et noire, divisant, scindant en deux parties la face inscrite dans une douce rondeur. Le pourtour des yeux creusé intensifie la sérénité des yeux clos dont les paupières sont sculptées en relief.
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.