École italienne ; 17e siècle. "L'enterrement du... Lot 38

École italienne ; 17e siècle. "L'enterrement du Christ". Huile sur cuivre. Avec étiquette au dos de la Junta de Incautación. Provenance : L. Galdiano. Il présente un cadre sculpté avec de légers défauts. Dimensions : 20 x 16 cm ; 33,5 x 30 cm (cadre). Le tableau représente la déposition du Christ dans le tombeau, la scène se déroule dans un espace intérieur bien qu'ouvert sur le paysage dans la partie droite de la composition. Au centre de la scène, le tombeau s'élève pour accueillir le corps de Jésus qui y est déposé. Nous voyons la figure de l'incarnation sans vie du Christ, entourée d'une multitude de figures disposées de manière convexe par rapport au spectateur, l'invitant ainsi à faire partie de la scène et à y pénétrer. Le corps de Jésus est représenté pratiquement nu, à peine couvert par le "perizonium" ou tissu de pureté, mais sur le drap qui avait été utilisé pour le descendre de la croix et qui sert maintenant de linceul. Joseph d'Arimathie, l'homme riche qui, selon les Évangiles, a renoncé à son tombeau pour enterrer Jésus, tient le Christ par les épaules. Nicodème, pharisien et "chef juif" selon le texte de Jean, le tient par les pieds, bien que dans ce cas il lui tienne la taille. Nous pouvons également identifier les trois Marie, qui contemplent avec des expressions de douleur la mise au tombeau du Christ. L'image est complétée par la figure de la Vierge, de saint Jean, situé à côté de la mère du Christ, et d'un ange qui contemple la scène et qui semble attendre patiemment, comme s'il cherchait à guider le corps sans vie du Christ vers l'éternité. Sans renoncer à la rigueur et à l'importance du dessin, l'artiste utilise des tons vifs comme le jaune et le rouge pour mettre en valeur la scène, qui sont à leur tour rehaussés par les qualités de l'utilisation du cuivre comme support pictural. Une caractéristique remarquable de cette œuvre est l'étiquette de la Junta de Incautación au dos, qui indique L. Galdiano comme provenance, faisant peut-être allusion à la célèbre collection d'art de Lázaro Galdiano, un financier, journaliste, éditeur et collectionneur d'art espagnol qui, au moment de sa mort, possédait l'une des plus grandes et des plus importantes collections d'art d'Espagne. Il a été décrit en 1940 comme "l'un des meilleurs mécènes de la culture dans l'Espagne du XIXe siècle".