Gazette Drouot logo print
Lot n° 46

RIEFENSTAHL LENI: (1902-2003)

résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

RIEFENSTAHL LENI : (1902-2003) Réalisatrice allemande. Importante et intéressante collection de correspondance comprenant deux A.L.S. et neuf T.L.S. (plusieurs avec des ajouts olographes), Leni Riefenstahl, seize pages (total), 4to, divers lieux (Munich etc.), janvier 1952 - décembre 1958, la majorité à Christian Bourcier de Carbon (et, indirectement, à Henri Langlois), en allemand. Riefenstahl écrit sur une variété de sujets, y compris son travail et les efforts qu'elle a faits pour récupérer ses bobines de films, qui avaient été confisquées par le gouvernement français à la fin de la Seconde Guerre mondiale et conservées à la Cinémathèque française, remerciant De Carbon de l'avoir soutenue dans la restitution de ses films, expliquant qu'elle a l'intention de se rendre personnellement à Paris " dès que possible pour y effectuer la remise et je serais heureuse si je pouvais vous demander votre aide. Afin d'obtenir mon permis d'entrée en France, il est nécessaire que je reçoive une invitation officielle....de votre part le plus rapidement possible (par express) afin que je puisse recevoir mon visa d'entrée du consulat français de Munich dans quelques jours" (26 janvier 1952), ajoutant notamment : "De nombreuses semaines se sont écoulées depuis mon séjour à Paris et, malheureusement, le retour de mon matériel à l'ambassade d'Autriche n'est toujours pas devenu un fait.....".Si tous ces efforts sont infructueux, le dernier recours que je vois est soit un procès civil contre Monsieur Petitjean, un officier de cinéma français qui, à l'époque, a apporté le matériel en France sans autorisation et sans mandat du gouvernement militaire français, soit le dépôt d'une plainte auprès de la Cour internationale de justice de La Haye" (19 mars 1952), "Le 4 avril, j'ai enfin la première mondiale de "Blauen Licht" à Munich.....Je voulais aller à Kitzbuhel à Pâques et de là à Breuil pour tester le domaine skiable pour mon film "Die roten Teufel"" (1er avril 1952), "Malheureusement, je n'ai reçu aucun signe de vie de votre part depuis notre dernière rencontre à Munich et je me demande si vous êtes à Paris et si vous êtes au courant de l'article scandaleux à mon sujet dans le magazine "Samedi Soir" du 10 mai 1952. Cet article reprenait les images de la "Revue" de Munich, faisait les mêmes affirmations et publiait d'autres lettres fictives et falsifiées de Streicher. En conséquence, le transfert déjà officiellement confirmé de mes films à l'ambassade d'Autriche a été contrecarré à la toute dernière heure.....Je vous demande de considérer le contenu de cette lettre comme confidentiel. Elle n'a d'autre but que de vous montrer les moyens basiques par lesquels mes ennemis en France tentent d'empêcher la restitution de mes biens. Ce nouveau revers a rendu ma situation actuelle encore plus difficile, mais j'espère pouvoir résoudre l'affaire par un procès. Pour ce faire, j'ai besoin d'une traduction absolument parfaite de l'article de Samedi Soir et je vous serais particulièrement reconnaissant de faire faire la même chose, car je n'ai pas d'argent pour payer la traduction.....Je vous rembourserai vos frais après que l'affaire aura été gagnée.....Mon avocat demandera au journal Samedi Soir d'apporter un rectificatif. Si le journal ne le fait pas, je me verrai contraint de poursuivre Samedi Soir et, là encore, j'aimerais avoir votre avis sur l'avocat français que je devrais engager" (1er juin 1952), "Avant tout, je voudrais vous dire que votre foi et la confiance que vous m'avez accordée m'ont donné beaucoup de force. Le jour de votre visite à Munich, j'étais vraiment complètement anéantie par les méchantes calomnies de la "Revue". Vos encouragements m'ont beaucoup aidé. Le lendemain, j'ai pris l'avion pour Berlin et j'ai eu la force d'affronter une grande audience publique à Berlin pour réfuter toutes les allégations portées contre moi ; bien que le président du tribunal fût juif, il possédait l'objectivité nécessaire pour mener la procédure de manière équitable ; j'ai été acquitté de tous les chefs d'accusation et entièrement réhabilité. C'est une grande victoire qui m'aidera également à repousser d'autres attaques. Pour votre information, je joins un article de journal qui vous permettra de voir par quels moyens on a tenté de me détruire. Je joins également la copie du verdict de Berlin, qui a une valeur particulière parce que les verdicts les plus sévères sont prononcés à Berlin. Ce verdict de Berlin me permet de poursuivre la revue illustrée "Revue" pour diffamation et préjudice professionnel. Je vais donc devoir à nouveau subir un procès, mais je suis convaincue que je le gagnerai et que la voie sera libre pour mon travail futur....J'ai écrit aujourd'hui à M. Borst pour savoir où en était mon affaire "Tiefland".....Je ne comprends pas pourquoi la passation n'a toujours pas eu lieu. Si vous êtes encore à Paris, je vous serais reconnaissant de demander à M. Borst, ou mieux encore, à M. Langlois directement, quand le transfert aura lieu. Il n'est pas possible que l'œuvre de ma vie soit détruite par les Français" (5 juin 1952), "Il y a longtemps que nous ne nous sommes pas parlé. Entre-temps, mon film "Tiefland" a démarré en Allemagne et en Autriche avec un très bon accueil de la presse et je suis jusqu'à présent très satisfait du succès artistique. Si vous

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente