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Lot n° 5

Chameau ; Chine, dynastie Tang, 618-907 av. Terre...

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Chameau ; Chine, dynastie Tang, 618-907 av. Terre cuite polychrome Thermoluminescence attachée émise par Oxford en 2001. Il présente des restaurations sur des lignes de fracture situées sur la patte avant gauche et sur le siège. Dimensions : 30 x 44 x 24 cm. Chameau assis en terre cuite avec des traces de polychromie. L'œuvre se distingue par son réalisme et sa véracité, résolus par l'attitude sereine de la sculpture et par les détails qui composent le visage de l'animal et le traitement des poils. En outre, le chameau est sellé et plusieurs bosses reposent sur la selle, ce qui montre l'importance du chameau en tant qu'animal indispensable dans la culture de la dynastie Tang. La dynastie Tang est considérée par les historiens comme une période faste de la civilisation chinoise, égale voire supérieure à la période Han. Issue d'une période de despotisme sous le cruel Yang Di, elle a été établie par Li Shimin qui, par piété filiale, a placé son père sur le trône avant d'assumer lui-même le rôle d'empereur et de fonder la dynastie Tang. Stimulé par les contacts avec l'Inde et le Moyen-Orient via la route de la soie, l'empire Tang connaît un essor créatif dans de nombreux domaines. Le bouddhisme, apparu en Inde à l'époque de Confucius, continue de s'épanouir durant cette période et est adopté par la famille impériale, devenant ainsi un élément essentiel de la culture traditionnelle chinoise. Le développement de l'imprimerie a également permis d'étendre la diffusion des œuvres écrites, donnant lieu à l'âge d'or de l'art et de la littérature chinoise, et la grande ouverture culturelle a donné naissance à un art fondamentalement coloré, expressif et très éclectique, même s'il est resté essentiellement à usage funéraire, l'artiste demeurant un artisan anonyme. Toutefois, à partir de cette époque, la céramique cuite à haute température, décorée d'émaux, devient un symbole de statut, avec des typologies telles que les récipients pour la table du littérateur et tous les types de vaisselle. La terre cuite, en revanche, continue d'être utilisée pour les objets funéraires, bien que le grès soit désormais également utilisé, en particulier pour les tombes des nobles et des érudits. Dans les pièces funéraires, groupe auquel appartiennent ces ours, une nouveauté importante a été introduite : les glaçures tricolores au plomb (sancai), bien que les pièces décorées avec des engobes aient continué à être fabriquées. Parmi les objets funéraires, on distingue six groupes typologiques d'une grande variété : les gardiens de tombes, avec des guerriers et des animaux protecteurs ; les personnages cérémoniels avec leurs serviteurs ; les animaux de toutes sortes, comme les bœufs, les chameaux et les chevaux ; les musiciens et les dames de cour ; les ustensiles et les récipients ; et enfin, les modèles architecturaux. On peut également distinguer trois périodes. La première, entre 681 et 683, est dominée par des figures décorées d'engobes, mais pas encore vernissées, de sorte que les pièces présentées ici pourraient être datées entre ces deux années. La seconde période, entre 683 et 779, est la grande période Sancai, avec une prédominance de figures émaillées. Enfin, jusqu'au début du Xe siècle, des pièces avec des émaux de Sancai ont continué à être fabriquées, bien que de moindre qualité que celles de la période précédente.

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