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Lot n° 4

MANOLO MILLARES SALL (Las Palmas de Gran Canaria,...

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MANOLO MILLARES SALL (Las Palmas de Gran Canaria, 1936 - Madrid, 1972). Sans titre. Encre sur papier. Signé dans le coin inférieur droit. Dimensions : 31 x 24 cm ; 46 x 38 cm (cadre). Cofondateur du groupe El Paso en 1957, Millares commence sa carrière aux Canaries, imprégné de l'atmosphère surréaliste développée autour d'Óscar Domínguez. Son œuvre s'articule autour de deux préoccupations essentielles, qui ne font en réalité qu'un : le surréalisme, avec son intérêt pour le subconscient et le primitif, et les racines profondes des cultures disparues, en particulier celles des Guanches. Autodidacte, Millares fait ses débuts individuels en 1945, au Círculo Mercantil de Las Palmas, et après quatre années d'expérimentation du surréalisme, il décide d'orienter définitivement son travail vers l'abstraction. En 1951, il participe à la première Biennale hispano-américaine d'art, organisée à Madrid, qui marque sa rencontre définitive avec la réalité artistique contemporaine. La même année, il réalise sa première exposition dans la péninsule, aux galeries Jardín de Barcelone. À partir de là, il expose et participe à des expositions collectives en Espagne, à Cuba, au Brésil, en France, en Allemagne et aux États-Unis, entre autres. En 1955, son œuvre prend un tournant fondamental, qui marquera un avant et un après dans son langage, autour de la découverte du sac comme support. Il abandonne ainsi les œuvres influencées par les pictogrammes des îles Canaries, fruit de son intérêt pour le surréalisme et l'archéologie, et commence à utiliser le sac comme un élément qu'il ajoute à la surface du tableau, avec d'autres matériaux tels que le sable, la céramique ou le bois. Pour l'artiste, le sac est une évocation du tissu avec lequel étaient enveloppées les momies guanches découvertes par Millares au musée des Canaries. C'est également en 1955 qu'il s'installe à Madrid ; là, sous l'influence de Burri, le sac devient un support, l'élément essentiel de ses œuvres. Deux ans plus tard, il rejoint le groupe El Paso, dans lequel il joue un rôle décisif. Millares exploite au maximum les possibilités du sac, le déchire, le déchire, le perfore, le coud et le recoud, exaltant ainsi la valeur du matériau comme véhicule d'expression. Sa palette se réduit et devient souveraine, avec l'ocre du sac et les couleurs noire, rouge et blanche qui prédominent. L'abstraction est remplacée par une figuration reconnaissable et l'œuvre acquiert, même à travers les matériaux qui la composent, une nuance sociale et morale. Jusqu'au milieu des années soixante, le noir était la couleur principale de ses œuvres, mais à partir de 1964-1965, le blanc joue un rôle de plus en plus important, comme on peut le voir dans ses "Antropofaunas" et "Neandertalios". Manolo Millares est actuellement représenté dans de nombreux musées du monde entier, tels que le MOMA de New York, la Tate Gallery de Londres, le Reina Sofía de Madrid, le musée des beaux-arts de Bilbao, le musée d'art abstrait de Cuenca et le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington.

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