MARIANO FORTUNY MARSAL (Reus, Tarragone, 1838... Lot 45

MARIANO FORTUNY MARSAL (Reus, Tarragone, 1838 - Rome, 1874). "Académie masculine", Rome, vers 1858-59. Crayon sur papier. Elle porte un cachet de Fortuny en haut à droite, un cachet de vente de l'hôtel Drouot et une carte de la collection Simonet, n.338. Provenance : Collection du docteur Taure. Dans le catalogue raisonné de Carlos González López, C.Marti Ayxela et Montserrat Martí, "Mariano Fortuny Marsal 1838-1874", ediciones Catalanas de Barcelona, 1989, vol II, p. 108, six académies de la même provenance sont publiées. Certificat ci-joint délivré par l'Instituto Amatller de Arte Hispánico et signé par Carlos González. Dimensions : 63 x 44 cm ; 79 x 59 cm (cadre). Ce dessin, réalisé par Fortuny pendant sa période de formation à Rome, témoigne du talent privilégié de l'artiste pour le dessin. Sur le plan thématique, Fortuny associe l'anatomie inspirée de la statuaire gréco-romaine d'origine praxitélienne à la caractérisation contemporaine d'un visage exécuté de manière naturaliste. Fortuny a commencé sa formation à l'école d'art municipale de Reus et s'est installé à Barcelone avec son grand-père en 1850. Il y poursuit ses études en tant que disciple de Domingo Talarn et s'inscrit à l'École des beaux-arts, où il reçoit l'enseignement de Pablo Milá, Claudio Lorenzale et Luis Rigalt. Parallèlement, il fréquente l'école publique de Lorenzale, ce qui détermine très tôt son penchant pour la peinture romantique. En 1858, il s'installe à Rome grâce à une bourse et fréquente l'Accademia Chigi. C'est là que la Diputació de Barcelona l'invite à se rendre au Maroc pour peindre les rencontres guerrières qui s'y déroulent, ce qui marquera un tournant dans sa carrière. La lumière du Maroc et l'exotisme du lieu et de ses habitants l'amènent à s'intéresser à des aspects totalement inconnus dans sa production antérieure. En 1860, il se rend à Madrid, où il visite le musée du Prado et s'intéresse aux œuvres de Velázquez et de Goya. Peu après, il entame un voyage à travers l'Europe et revient définitivement à Rome. Il suit les cours de l'Académie française des beaux-arts à la Villa Médicis et, en 1861, il visite Florence et entre en contact avec les "macchiaioli". Il retourne au Maroc en 1862 et se consacre à la peinture de scènes de genre dans lesquelles il capte le mouvement par la couleur et la lumière. De retour à Rome, il continue à s'intéresser aux thèmes orientalistes. Peu après, il se rend à Paris et rencontre Adolphe Goupil, qui devient son marchand en 1866. La même année, il se rend à nouveau à Madrid et visite Tolède, où il découvre le Greco. En 1867, il expose dans l'atelier de Federico de Madrazo, qui devient son beau-père la même année. L'année suivante, il retourne à Rome et, en 1870, sa renommée internationale se consolide grâce à son exposition à la galerie parisienne de Goupil. Au cours de ces années, il s'installe à Grenade, à la Fonda de los Siete Suelos de l'Alhambra, dans l'idée d'aborder de nouveaux thèmes avec la plus grande liberté que lui confère le succès commercial et critique. Cependant, en 1872, il est contraint de retourner à Rome, où il restera jusqu'à sa mort. Mariano Fortuny est représenté au musée du Prado, à la National Gallery de Londres, au Hispanic Society Museum de New York, au Palazzo Ruspoli de Rome, aux Fine Arts Museums de Bilbao, San Francisco, Cincinnati et Boston et au musée national d'art de Catalogne, entre autres.