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Lot n° 37

5 Bracelets

résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

5 bracelets 1, 2, 5 : Akan, Côte d'Ivoire / 3 : Baule, Côte d'Ivoire / 4 : Dogon, Mali. Sans socle / without base Alliages de cuivre. H 3 - 6 cm. L 9 - 12 cm. Provenance : 1, 2, 3 et 5 : Georges-Jacques Haefeli (1934-2010), La Chaux-de-Fonds (2019). Christian Zingg (1956-2023), La Chaux-de-Fonds, Suisse. 4 : Galerie Dettinger-Mayer, Lyon, France (2019). Christian Zingg (1956-2023), La Chaux-de-Fonds, Suisse. Depuis toujours, les bijoux de formes et de matériaux les plus divers accompagnent et fascinent les hommes de toutes les cultures. D'un point de vue culturel, les bracelets de bras et de pied, les amulettes, les bagues et les colliers sont bien plus que de simples bijoux. Dans une grande partie de l'Afrique, les bijoux fabriqués de main de maître sont certes appréciés pour leur beauté, mais les ornements précieux font aussi et surtout partie des croyances religieuses. Ils témoignent donc de l'appartenance, du rang et de la foi de ceux qui les portent. De plus, les guérisseurs prescrivent le port de bijoux protecteurs pour la guérison ou pour éviter le malheur. Les objets précieux étaient donc également portés en tant qu'objets magiques, de protection et de force. Pour la fabrication de ces précieuses pièces uniques, on utilisait non seulement des matériaux locaux comme l'or, l'argent, le cuivre, le fer, la pierre, l'ivoire, les coquillages ou la résine, mais aussi des produits d'importation très appréciés (verre, corail, cauris, etc.). Les perles de pierre indiennes, par exemple, sont arrivées très tôt en Afrique par les routes commerciales du Proche-Orient. Plus tard, pendant l'âge d'or de Murano entre le 16e et le 19e siècle, ce sont surtout les perles de verre de fabrication italienne qui se sont vendues comme des petits pains. En raison de la valeur des matières premières utilisées, les bijoux constituaient également un investissement et étaient utilisés comme monnaie d'échange et de paiement. Ces moyens de paiement pré-monnayés (appelés monnaie primitive) aux formes standardisées étaient échangés sur de longues distances. En Afrique, l'utilisation de manillas importées en alliage de cuivre comme objets d'échange remonte au moins au XVIe siècle, lorsque les Portugais ont établi des comptoirs en Afrique de l'Ouest. Au fil du temps, ces produits importés ont été refondus et moulés ou forgés dans de nouvelles formes, tandis que d'autres matériaux, comme le fer, étaient de plus en plus échangés de la même manière. Au début du 20e siècle, la plupart des puissances coloniales ont interdit ces formes monétaires comme moyen de paiement afin d'établir leurs propres monnaies. Littérature complémentaire : Glar, Wilfried (2002). La maturité africaine. Essai de vue d'ensemble (5 volumes). Édition à compte d'auteur. --------------------------------------------------------------- Hommage à Christian Zingg Après ses études à l'Université de Neuchâtel, Christian Zingg (1956-2023) a entamé une carrière de professeur de mathématiques et de physique à La Chaux-de-Fonds. Le nombre impressionnant d'anciens élèves et collègues présents à ses funérailles montre à quel point il y était apprécié en tant qu'enseignant. Son intérêt pour l'art et son histoire s'est manifesté dans différentes directions : Au sommet de sa carrière, il a acquis la Villa Jaquemet, construite en 1908 par Le Corbusier dans sa ville natale. Auparavant, Christian avait entamé un long voyage en tant que collectionneur et s'était d'abord tourné vers les pièces de monnaie antiques. En tant que scientifique désireux d'aller au fond des choses, il s'est rapidement formé à la lecture des inscriptions sur les pièces de monnaie et est finalement devenu un spécialiste de la numismatique romaine. Il a notamment co-écrit l'ouvrage de 468 pages "Les empereurs romains", paru en 1994 et réédité en 2009. Suite à des problèmes de santé, il a décidé de prendre une retraite anticipée et de se consacrer à sa famille et à ses passions. D'une grande générosité envers ses proches et ses amis, et toujours ouvert à de nouveaux horizons culturels, il avait commencé en 2016 une collection d'art africain qui, dans son insatiable soif de connaissance, l'a très vite amené à s'informer aux meilleures sources, à se constituer une bibliothèque, à écumer les musées et à fréquenter les ventes aux enchères et les foires, sans oublier les Puces de Lyon où il aimait flâner à la recherche de trouvailles uniques. Sa passion ne l'a jamais quitté jusqu'au dernier moment, même lorsqu'il était alité non loin de son domicile et qu'il souhaitait que ses proches lui apportent quelques-unes de ses pièces préférées dont il avait du mal à se séparer. (François Mottas) CHF 300 / 600 L'état (usure, fissures éventuelles, déchirures, autres imperfections et les effets du vieillissement etc. si applicable) de ce lot est aussi visible sur les multiples photos que nous avons téléchargées pour votre documentation. N'hésitez pas à contacter Hammer Auctions pour toute question que vous pourriez avoir concernant ce lot (info@hammerauktionen.ch). Toute déclaration de condition faite à l'attention d'un client n'est qu'une op

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