COYPEL (Charles-Antoine) - CERVANTES SAAVEDRA... Lot 22

COYPEL (Charles-Antoine) - CERVANTES SAAVEDRA (Miguel de). Les Principales avantures de l’incomparable chevalier errant Don Quichotte de La Manche; peintes par Charles Coypel, premier peintre du roi, Et gravées, sous sa direction, par les plus habiles Artistes en ce genre. Paris: Jacques-François Chereau, [vers 1770]. — In-folio, 440x381: (1 f.), 22 planches. Demi-parchemin blanc à la Bradel avec coins, dos lisse avec titre du recueil calligraphié en noir et rouge, non rogné (Durvand). Pierre Mouriau de Meulenacker, Les éditions Liégeoises de Don Quichotte de 1750 à 1795, in: Le Livre & l’estampe, LII, 2006, n°165, pp. 103-104. - Cohen, 214-215. Remise en vente de 22 des 25 planches gravées d’après les peintures de Charles-Antoine Coypel (1694-1752) pour illustrer les principaux épisodes du célèbre Don Quichotte de Cervantes Saavedra. Voici l’historique de ces gravures résumé par Pierre Mouriau de Meulenacker: «Charles-Antoine Coypel (1694-1752) a été chargé vers 1714 de créer 28 dessins pour produire une série de tapisseries sur Don Quichotte. Les tapisseries ont été tissées par la manufacture des Gobelins et certaines se trouvent actuellement dans les collections du musée Getty, au château de Compiègne, et dans diverses collections publiques et privées. Il y eut plus de 9 versions de la série de tapisseries et, au total, plus de 200 tapisseries produites. Les cartons encore existants sont à Compiègne. Les cartons de Coypel ont été peints de 1717 à 1735, à l’exception du dernier réalisé en 1751. De ces 28 originaux, 3 ne furent jamais gravés ni utilisés pour aucune édition. Les autres furent copiés et gravés à plusieurs reprises et utilisés pour illustrer de nombreuses éditions des œuvres de Cervantes au cours du dix-huitième siècle. Les dessins de Coypel furent d’abord gravés sur cuivre et publiées à Paris en 1724 dans un album in f° sous le titre Les aventures de Don Quichotte de Cervantes peintées par C. Coypel, Boucher et Nic. Cochin, gravées par MM. Surugue, Cochin, Ravenet. Cet album contenait 22 gravures, dont 20 d’après Coypel, une de Boucher et une de Cochin. Louis Surrugue avait obtenu en 1721 une licence exclusive pour l’impression et la vente des gravures des dessins de Coypel qu’il produisit jusque 1744. Les gravures étaient vendues séparément ou en album» (Pierre Mouriau de Meulenacker, Les éditions Liégeoises de Don Quichotte de 1750 à 1795, in: Le Livre & l’estampe, LII, 2006, n°165, pp. 103-104). C’est entre 1768 et 1775 que le libraire et marchand d’estampes Jacques-François Chereau prit l’initiative de remettre en vente les premières épreuves de ces planches, issues certainement du fond provenant de son père également marchand d’estampes, qu’il acquit en 1768. Les 22 estampes qui composent le présent recueil correspondent à celles publiées entre 1724 et 1730. Elles sont ici en premier tirage, avant les numéros, et portent toutes l’adresse du graveur Louis Surugue en bas. Les bibliographies indiquent la date de 1723-1724 pour la parution de ces gravures, hors l’adresse de Surugue figurant sous les gravures indique que certaines furent effectivement publiées vers ces années mais que d’autres l’ont été à partir de 1728. On y trouve effectivement deux adresses différentes, l’une «au bas de la Montagne Sainte Geneviève» où le graveur exerça de 1720 à 1728, et l’autre «rue des Noyers» où il s’installa de 1728 à 1755 environ. Il manque à cet ensemble les planches légendées : « Entrée de Bergères aux nopces de Gamache » gravée par Louise-Magdeleine Horthemels (1686-1767) épouse de Cochin, « Entrée de l’amour et de la Richesse aux Noces de Gamache » gravée par la même, et « Le Curé et Cardenio rencontrent Dorothée habillée en Berger » gravée par François-Bernard Lépicié. Exemplaire en reliure de Durvand, d’après l’indication donnée sur deux feuillets dactylographiés montés en tête, donnant la description du recueil. Salissures et traces de frottements à la reliure. Déchirure avec manque restaurée au titre, avec atteinte au texte. Les gravures sont en belles épreuves mais présentent des salissures et quelques piqûres. Déchirure sans manque restaurée dans la marge supérieure de la seconde planche et dans la marge inférieure de la dixième, sans atteinte aux gravures. VOIR LA FICHE DÉTAILLÉE DANS LE CATALOGUE PDF.