Gazette Drouot logo print
Lot n° 5

Louis-Michel VAN LOO (1707-1771), atelier de.

résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

Portrait de Louis XV, roi de France et de Navarre, en costume de sacre, portant les colliers de l’ordre du Saint-Esprit et de la Toison d’or. Huile sur toile. Format ovale à l’origine découpé en format rectangulaire (rentoilage). H. 81,5 x L. 65 cm. Dans un cadre rectangulaire de bois doré. H. 103,5 x L. 86,5 cm. Une effigie royale Le roi Louis XV (1710-1774) est peint en buste de trois quarts, sa tête est couverte d’une perruque à longues boucles flottantes sur les épaules. Son visage, tourné à gauche, se détache sur une draperie rouge, élément de décor qui inscrit notre tableau dans la lignée des portraits d’apparat. Le monarque est vêtu du manteau royal de velours bleu violet fleurdelisé, entièrement doublé d’hermine, qui est porté le premier jour du sacre à Reims. Le manteau est chargé du collier de l’ordre du Saint-Esprit, reconnaissable à sa croix à quatre branches ornée côté face de la colombe du Saint-Esprit. Cet ordre n’était pas exhibé le jour du sacre, le roi ne l’arborant que sur le costume de l’ordre, donc le lendemain de la cérémonie. Ce portrait de Louis XV combine ainsi différents moments du sacre dans une image idéale. Le roi porte également le collier de la Toison d’or espagnole, en l’honneur de l’union entre les deux monarchies de France et d’Espagne. La préparation rouge, la qualité et la finesse du rendu du visage du roi d’âge mûr (il est âgé de cinquante ans au moment où il pose pour Van Loo), le visage tourné vers la gauche et non tourné vers la droite comme pour le portrait en pied du roi, le rendu du manteau royal doublé d’hermine et semé de fleurs de lys ainsi que des dentelles des manches du souverain, renforcent notre conviction qu’il s’agit ici d’une œuvre réalisée par l’atelier de Louis Michel Van Loo. Un mémoire de Van Loo indique qu’il a réalisé pour Madame Adélaïde, fille de Louis XV, une version en buste du portrait de Louis XV en pied en habit royal, présenté au Salon de 1761 et qui a vraisemblablement disparu à la Révolution. Notre œuvre a vraisemblablement été réalisée d’après cette version par l’atelier du maître. Réaffirmation symbolique du pouvoir royal, le portrait présenté au Salon ravivait le souvenir du sacre de 1723, qui ressuscita les fastes de la monarchie par un cérémonial retrouvé. Il s’inscrit dans la lignée des grandes effigies du monarque livrées par Hyacinthe Rigaud, elles-mêmes faisant référence à l’effigie de Louis XIV, parangon du genre exécuté en 1701. Louis-Michel Van Loo (1707-1771), un des grands portraitistes du milieu du XVIIIe siècle Second fils du peintre Jean-Baptiste Van Loo (1684-1745) et neveu de Carle Van Loo son aîné de deux ans avec qui il est élevé, Louis-Michel reçoit les leçons de son père à Turin, Rome puis Paris où il fréquente l’Académie royale. Premier prix de peinture en 1725, il retourne à Rome où il séjourne avec Carle, profitant d’un logement à l’Académie. Il regagne la France en 1730 pour collaborer aux travaux de son père et il est reçu en 1733 à l’Académie royale comme peintre d’histoire. Pourtant, c’est le genre du portrait auquel il se consacre à partir de 1734, qui assure sa renommée. Actif comme portraitiste officiel à la cour d'Espagne de Philippe V de 1737 à 1752, premier directeur de la nouvelle Académie royale San Fernando à Madrid, c'est avec une réputation bien établie qu'il retourne en France, sans toutefois atteindre la notoriété de son oncle Carle. Successeur de son père dans la tradition des portraits d’apparat, il se voit confier d'importantes commandes par les Bâtiments du roi, dont, en 1759, celle du portrait du roi Louis XV en grand habit royal portant les insignes du sacre, qui sera exposé au Salon de 1761. Van Loo laisse à sa mort en 1771 une importante collection de tableaux anciens dont la vente fut un des grands évènements pour les connaisseurs de l’époque. Louis-Michel Van Loo, émule de Rigaud et de son père Jean-Baptiste, servi par sa formation de peintre d’histoire, son sens du décorum et un métier large et franc, est un des grands portraitistes du milieu du XVIIIe siècle, exerçant son talent au service du Roi et de ses petits-fils, le Dauphin et ses frères, les Comtes de Provence et d’Artois mais aussi pour une clientèle privée. Diderot, qui entretenait des liens d’amitié avec le peintre, lui « reconnait du dessin, de la couleur, de la sagesse et de la vérité » et il ajoute « il est excellent pour les grands tableaux de famille. Il fait des étoffes à merveille, et il y a de bons portraits de lui ». Le portrait de Louis XV en pied, vêtu du grand habillement royal : historique d’une commande prestigieuse Fernand Engerand dans son Inventaire des tableaux commandés et achetés par la direction des bâtiments du Roi (1709-1792) dresse l’historique du portrait de Louis XV en grand habil

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente