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Lot n° 13

École française, anciennement attribuée à Jean-Baptiste...

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Portrait de Bonaparte, général en chef de l'armée d’Italie (c. 1798). Huile sur panneau. H. 43,3 x L. 37 cm. Dans un beau cadre rectangulaire en bois doré à palmettes. H. 60 x L. 51 cm. Historique Ce tableau est à rapprocher des premières images de Napoléon, alors qu’il n’est encore que “Bonaparte”. Ces représentations datant du Directoire s’inscrivent dans la campagne d’Italie. Général victorieux parmi d’autres, Napoléon comprend très rapidement que la puissance de l’image peut être un atout majeur et il s’entoure déjà en Italie d’artistes qui dépeignent les batailles, ainsi que la figure du futur empereur. Ces peintres ont laissé à la postérité les premiers portraits du général qui a encore les cheveux longs et le visage un peu émacié. Ces portraits ont marqué l’histoire et l’on pense tout naturellement au Général Bonaparte de Louis Albert Guislain Bacler d’Albe ou encore au Bonaparte au pont d’Arcole d’Antoine-Jean Gros. La gravure a également propagé cette première iconographie du Bonaparte militaire et notre tableau se rapproche tout particulièrement du portrait réalisé par Jean-Urbain Guérin pour sa Collection des Portraits des généraux les plus célèbres de la République française gravé par Franz Gabriel Fiesinger. Cette iconographie des débuts militaires se caractérise par l’uniforme de général avec le haut collet brodé et la cravate noire. Les cheveux sont longs et souvent poudrés puisque le général n’adoptera la coupe à la Titus, c’est-à-dire les cheveux courts qu’à la fin de la campagne d’Italie, juste avant la campagne d’Égypte, ce qui lui vaudra d’ailleurs le sobriquet de “petit tondu”. Ce détail relatif à l’histoire de l’évolution capillaire de Bonaparte prend une importance particulière dans la datation de notre oeuvre et explique en partie son ancienne attribution à Jean-Baptiste Greuze. Dans la tradition de l’histoire de l’Art, il est souvent fait mention d’un portrait de jeunesse de Napoléon peint par Greuze. Le peintre aurait toujours affirmé avoir réalisé un tableau représentant Bonaparte lorsqu’il était général. À la mort du peintre, le journaliste et critique d’art Théophile Touré assiste à l’inventaire après décès de l’artiste et réalise le catalogue de vente de la succession au profit de la fille de Greuze, Caroline. Il y répertorie un Portrait de Bonaparte décrit de la sorte : “Le peintre a laissé l’habit et le gilet à l’état d’esquisse. Mais la tête est terminée et du plus grand caractère. Cette peinture, absolument intacte, et qui n’a pas même été vernie, est une des plus précieuses images de Bonaparte dans sa jeunesse. — h, 56. L. 46.” Ce tableau décrit par Touré est très certainement celui passé en vente en 2007 et aujourd’hui dans une collection privée. Il est parfois considéré comme le portrait de jeunesse de Napoléon dont Greuze se vantait. Toutefois, de nombreux historiens à la fois spécialistes de Greuze tel qu’Edgar Munhall, et de Napoléon tel que Frédéric Masson, ont rejeté cette identification pour deux raisons. Tout d’abord, la coiffure de Bonaparte est anachronique puisqu’un tableau de jeunesse à l’époque de la campagne d’Italie l’aurait représenté les cheveux longs et poudrés. Mais c’est également l’étrange ressemblance avec le tableau de Greuze dépeignant Bonaparte en consul qui pousse certains historiens à considérer ce tableau comme une esquisse réalisée vers 1802. En effet, à cette date, Napoléon commande auprès de nombreux artistes tels que Lefèvre, Ingres et Greuze des portraits de lui en Premier consul sur le modèle réalisé par le Baron Gros. Pour cette commande, Greuze peint un Bonaparte consul en pied, aujourd’hui conservé au Château de Versailles. Deux esquisses, l’une conservée à la Bibliothèque Thiers et l’autre au Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts, et un dessin préparatoire passé en vente en 2004 nous sont parvenus. La ressemblance avec le tableau retrouvé chez Greuze à la mort de ce dernier est frappante. De plus, s’il s’agit effectivement d’un travail préparatoire réalisé pour le Bonaparte premier Consul, cela expliquerait que seul le visage soit fini, que le reste soit laissé à l’état d’esquisse et que le tableau n’ait jamais été verni. Dans le catalogue raisonné de Jean-Baptiste Greuze réalisé par Jean Martin, ce dernier répertorie un autre portrait du futur Empereur. Sous le numéro 1061 est listé Bonaparte décrit comme suit : “H. 0m42. L. 0m35. — En habit de général. De trois quarts, tourné vers la gauche, avec le haut collet brodé et la cravate noire. Collection Meffre, 1845, 880 francs; collection Pinard. Exposé aux Portraits du siècle, en 1885 ; appartenait au comte de Las-Cases. Gravé par A. Blanchard, pour le mémorial de Sainte-Hélène”. Toutefois, Jean Martin fait quel

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