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Lot n° 20

Jean-Urbain GUÉRIN (Strabsourg, 1761-Obernai,...

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Portrait du général Jean-Baptiste Jules BERNADOTTE (1763-1844), c. 1798. Dessin au crayon noir et à l’estompe, réhauts de blanc. H. 19 x L. 16 cm (à vue). Dans un cadre de bois doré. H. 36,8 x L. 31,7 cm. Historique Originaire de Pau, Jean-Baptiste Jules Bernadotte s’engage en tant que simple soldat dans le régiment Royal-Marine pour soutenir sa famille suite au décès de son père. Après avoir été cantonné à des fonctions subalternes, il connaît un avancement rapide durant la Révolution et atteint le grade de général en 1794. Il se distingue alors à plusieurs reprises sur le champ de bataille, notamment lors de la Bataille de Fleurus. En 1797, il est envoyé conduire une armée de renfort en Lombardie afin de soutenir le général Bonaparte contre les forces autrichiennes. La grande marche qu’il effectue avec ses troupes dans les Alpes en plein hiver impressionne Bonaparte qui lui confie le commandement de la 4e division de l'armée d'Italie. Après le Traité de Campo-Formio mettant fin à la guerre d’Italie, il est nommé ambassadeur à Vienne en 1798, puis ministre de la Guerre en 1799. Malgré des relations houleuses avec Bonaparte, les deux hommes finissent par se réconcilier et en 1804 Bernadotte est élevé au rang de Maréchal d’Empire. Après avoir participé aux campagnes napoléoniennes, il est élu en 1810 par le Parlement suédois, prince héréditaire du roi Charles XIII qui est alors malade et sans descendance. L’Empereur dira à ce propos au Prince Metternich, ambassadeur de l’Empire autrichien, “je ne lui vois aucun talent pour régner : il est bon militaire, voilà tout. Au reste, je suis enchanté d'en être quitte, et je ne demandais pas mieux que de le voir éloigné de France”. Il consent à la nomination de Bernadotte qui lui jure une loyauté indéfectible. Mais dès l’année 1812, il s’allie au Tsar et mène en 1813 avec succès l’armée de la sixième coalition contre Napoléon en Allemagne. En 1814, il commande l’armée d’invasion contre la Belgique. À l’annonce de la chute de Paris, il retourne en France dans l’espoir de succéder à Napoléon grâce à l’appui du Tsar. Mais sa trahison marque encore les esprits et il n’obtient que les royaumes de Norvège et du Danemark, d’ailleurs malgré un refus farouche du peuple norvégien. Il succède au trône de Suède après la mort de Charles XIII en 1818 et prend le nom de Charles XIV Jean. Il se montre alors un monarque bienveillant, inspirant estime et satisfaction à ses sujets. Il meurt le 8 mars 1844 à Stockholm et une légende rapporte que ce n’est que là que l’on aurait découvert sur sa poitrine un tatouage “Mort aux rois !”. Issu d’une famille de graveurs, de peintres et de dessinateurs, Jean-Urbain Guérin reçoit une première formation artistique de son père Jean Guérin, graveur alsacien à la monnaie de Strasbourg et suit ensuite les enseignements du pastelliste réputé Charles-Alexis Huin. Ses talents sont remarqués par le gouverneur d’Alsace, le maréchal de Contades, qui décide de l’envoyer à Paris en 1785. Là, il s‘initie à l’art de la miniature, un genre fort à la mode à l’époque. Il parfait son apprentissage auprès de Jacques-Louis David dont il admire les réalisations au Salon, puis s’associe à Jean-Baptiste Isabey qui excelle également dans les miniatures. Le portrait qu’il fait de Madame de Matignon, fille du baron de Breteuil, emporte un franc succès qui lui permet d’entrer à la Cour où il peint les portraits de Louis XVI et Marie-Antoinette. En 1789, il collabore avec son grand ami le graveur allemand Franz Gabriel Fiesinger (1723-1807) afin de réaliser une suite de portraits des députés de l’Assemblée nationale. Mais le projet est rapidement délaissé par le dessinateur et le graveur une fois les premières commandes livrées. En août 1792, ses liens étroits avec la famille royale le poussent à quitter Paris et il se réfugie à Obernai puis à Strasbourg. Ce n’est qu’en 1798, la terreur révolue, qu’il revient à Paris et qu’il expose pour la première fois au Salon. Il présente un portrait de son compatriote et ami Jean-Baptiste Kléber qui séduit le public. La même année il s’associe à nouveau à Fiesinger pour la publication d’une Collection des Portraits des généraux les plus célèbres de la République française dessinés par Guérin et gravés pour les grands formats par Fiesinger, et sous sa direction par son élève Elisabeth Herhan pour les petits formats. Les premiers portraits achevés et publiés sont ceux de Bonaparte, Kléber, Bernadotte et Lefèbvre. À cette occasion, le Journal de Paris du 27 ventôse an VII (16 avril 1799) écrit “cette collection ne peut qu'être très agréable au public et plaira sans doute aussi aux artistes”. Il continue de portraiturer les grandes personnalités du régime et d’exposer au Salon durant l’Empire, mais égaleme

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