Gazette Drouot logo print
Lot n° 645

JEANNE ELISABETH CHAUDET (1767-1832) Portrait...

résultat :
Non Communiqué
Estimation :
Réservé aux abonnés

JEANNE ELISABETH CHAUDET (1767-1832) Portrait de Madame Augustin Huile sur panneau filassé. Encadrement en bois moulure doré d'époque Louis XVI. Inscription au revers du cadre " Chaudet " et au dos une étiquette :...Miss ... belongs to Ann C Bentwick... Dimensions : 39,5 x 30,8 cm Provenance : Collection privée Monaco Tableau présenté par le Cabinet Turquin, Paris. Nous rapprochons ce tableau du Portrait en buste de Madame Augustin tenant son voile (Toile 55,5 x 46 cm), exposé aux salons de 1804 et de 1806 (Christie's Londres, 16 juin 1980, puis commerce d'art parisien, Biennale des Antiquaires en 1990, aujourd'hui collection particulière). La modèle est le même, le visage tourné dans l'autre sens et aussi vêtue d'une robe noire. Notre peinture pourrait être une première pensée, prise sur le vif, pour le portrait à mi-corps du Salon. L'oeuvre de Madeleine-Pauline du Cruet de Barailhon (1781-1865), élève puis épouse du peintre miniaturiste Jean-Baptiste Jacques Augustin a été étudié récemment (Nathalie Lemoine-Bouchard, Les Peintres en miniatures 1650-1850), pp. 64-66 ; Bern Pappe, Jean-Baptiste Jacques Augustin, Vérone, Scripta Edizioni, 2015, pp.103 à 108). Ce portrait d'une femme miniaturiste par un femme peintre témoigne de la sociabilité et de la reconnaissance sociale qu'ont obtenue les femmes artistes entre la fin du XVIIIème siècle et le premier tiers du XIXème siècle, période qu'a décrite récemment Séverine Sofio dans son passionnant essai « Peintre femmes la parenthèse enchantée » (2015) et qui a été mise en valeur par plusieurs expositions récentes comme Peintre Femmes 1780-1830. Naissance d'un combat, au musée du Luxembourg à Paris, de mars à juillet 2021. Peintre française née Jeanne Elisabeth Gabiou à Paris, elle figure en 1799, avec son premier époux, le sculpteur Antoine-Denis Chaudet, parmi les 255 personnalités du monde des arts, des lettres et des sciences à souscrire la pétition du marchand Jean-Baptiste Lebrun présentée au Directoire pour faire retirer le nom de sa femme, la peintre Élisabeth Vigée Le Brun, de la liste des émigrés. Après avoir débuté au Salon de la Correspondance, Jeanne-Elisabeth participe régulièrement aux expositions publiques du Louvre de 1796 à 1817 où elle obtient un certain succès tant auprès des critiques que du public. Elle travaille aussi bien pour l’entourage de la famille impériale que pour ses amis artistes. Réussissant la plupart du temps à satisfaire la critique en représentant des enfants dans des situations souvent singulières et familières, l’artiste parvient dans ses œuvres à une fusion entre le genre du portrait et celui de la peinture de genre. Après avoir obtenu un réel succès en 1798 avec son Portrait de Mme Gérard, l’artiste confirme sa popularité un an plus tard avec Une petite fille voulant apprendre à lire à son chien qui frappe autant par l’originalité de son sujet que par ses qualités techniques. Par la suite, si l’artiste continue à choisir des sujets inspirés de la peinture de Greuze, elle semble s’en détacher en enserrant le plus souvent ses personnages dans un encadrement architectural, caractéristique de David. Vers la fin de sa carrière, l’artiste aborde également des sujets plus dramatiques témoignant sans doute de son envie d’aller vers le genre plus prestigieux de la peinture d’histoire. D'après la notice de Charlotte Foucher

Titre de la vente
Date de la vente
Localisation
Opérateur de vente