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Lot n° 21

SPANGENBERG (Cyriacus). 2 ouvrages, soit 3 volumes...

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SPANGENBERG (Cyriacus). 2 ouvrages, soit 3 volumes reliés. – HENNEBERGISCHE CHRONICA. Der uralten, loblichen Grauen und Fürste[n] zu Henneberg Genealogia, Stammenbaum und Historia ihrer Ankunfft, lob und gedenckwürdigen Thaten, Geschichten und Sachen ware unnd gründliche Beschreibung. Getruckt zu Straßburg, anno M.D.XCIX [1599]. [Au colophon :] Gedruckt zu Straßburg, durch Bernhard Jobins (seligen) Erben, anno M.D.XCIX. In-folio, (8 dont la deuxième blanche)-287-(21 dont les 3 dernières blanches) pp., titre imprimé à l’encre rouge et noire, caractères gothiques ; vélin rigide à recouvrements, dos lisse avec titre à l’encre, tranches mouchetées de bleu (reliure ancienne un peu postérieure). ÉDITION ORIGINALE. Illustration gravée sur bois : armoiries de la famille von Henneberg au titre, armoiries de la dédicataire, Sophie de Brunswick-Lunebourg, veuve du dernier comte de Henneberg ; avec une marque typographique au recto du dernier feuillet imprimé. BELLE IMPRESSION DE STRASBOURG. Bernhard Jobin (mort vers 1593), se fixa dans cette ville en 1560, et y exerça d’abord le métier de graveur de caractères avant d’imprimer lui-même à partir de 1566. De ses presses sortirent principalement des ouvrages scientifiques, historiques (illustrés), musicaux, ainsi que quantité de placards et feuilles de nouvelles (Zeitungen). HISTOIRE DE LA FAMILLE PRINCIERE DES COMTES DE HENNEBERG. D’ancienne souche franconienne, cette famille était liée aux grandes lignées allemandes comme les Brandebourg, et, au XIVe siècle, ses représentants furent élevés au rang de princes de l’Empire, mais elle s’éteignit en 1583. Quoique remontant aux temps généalogiques fabuleux du Haut Moyen Âge, la présente histoire adopte pour les temps moins lointains une démarche scientifique moderne fondée sur des recherches dans les sources archivistiques et livresques alors disponibles. Provenance : bibliothèque du ministère de la Marine de l’Empire de Russie (estampille au titre « госуд[арственный] адмирал[тейский] департамента » apposée entre 1805 et 1827). – ADELS SPIEGEL. Historischer ausfürlicher Bericht. Gedruckt zu Schmalkalde, bey Michel Schmuck, 1591-1594. 2 volumes in-folio, (12)-462 + (5)-490-(7) pp., titres imprimés à l’encre rouge et noire, caractères gothiques ; peau de truie, dos à nerfs avec titre à l’encre postérieur, large décor estampé à froid sur les plats comprenant un médaillon central entouré d’un encadrement multiple de filets et roulettes à motifs végétaux et médaillons à profils masculins, tranches bleues ; reliures usagées avec accrocs, travaux de vers affectant la reliure et les feuillets liminaires et finaux, le premier feuillet du premier volume se détache (reliure de l’époque). ÉDITION ORIGINALE. Illustration gravée sur bois : 41 vignettes, dont 3 aux titres. Avec une marque typographique au dernier feuillet du premier volume. ILLUSTRATION ET DEFENSE DE LA NOBLESSE, probablement commanditée par des cercles de chevalerie protestants du Sud de l’Allemagne, alors que les polémiques élevées au cours du siècle autour du statut de la noblesse redoublaient. Relayant les critiques des élites et des juristes des villes à l’égard des positions traditionnelles des nobles, présentés comme ignorants et abusivement prétentieux, des humanistes publièrent de virulents ouvrages, par exemple le libre-penseur Sebastian Franck (la « Vorred vom Adler » dans sa Chronica, Zeitbuch unnd Geschichtbibell, 1531), ou Nikodemus Frischlin en 1580 avec son Oratio de vita rustica. Pour répondre à ces attaques antinobiliaires, Cyriacus Spangenberg composa le présent « Miroir de noblesse » (Adels Spiegel), dans lequel il développe une théorie à la fois conservatrice et novatrice : selon lui, si la noblesse n’est pas d’origine naturelle, car tous les hommes sont fils d’Adam, elle n’en est pas moins légitime car instituée par Dieu pour aider les souverains – il va cependant jusqu’à affirmer qu’une certaine supériorité physique et intellectuelle pouvait se transmettre héréditairement. Tenant compte des arguments de ses adversaires, Cyriacus Spangenberg distingue une « noblesse de vertu », entée sur les principes chrétiens et donc accessible aux gens de mérites, notamment les intellectuels, et une « noblesse politique », qui ne trouve son existence qu’à travers une confirmation extérieure (position sociale héritée ou statut octroyé par l’autorité). Il considérait cependant que cette « noblesse politique », quoique supérieure à la « noblesse de vertu », devait intégrer les principes de celle-ci, par l’éducation. Elle pouvait donc selon lui être reçue en héritage, ou des mains du prince pour des mérites particuliers, notamment pour services rendus à la patrie (guerre, piété, domaine intellectuel). L’Adels Spiegel comprend par ailleurs de longs

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