TALLEYRAND-PÉRIGORD (Charles-Maurice de).
Lettre autographe signée [à la duchesse de Sagan]. Valençay, 10 novembre [1821]. 2 pp. in-8 carré.
« PERMETTES-MOI DE SAISIR POUR NE JAMAIS LE LAISSER SE PERDRE CE MOT D’AMITIE DONT VOUS AVES LA BONTE DE VOUS SERVIR dans votre dernière lettre. Croyés bien que dans quelque coin du monde que je sois, il existe là un homme qui vous est personnellement dévoué. Je ne sais ce qu’il me reste d’années à vivre ; mais ces années-là, les enfans de madame votre mère peuvent en disposer. Dorothée parle avec bonheur du projet que vous avés de venir ici au mois d’avril. J’en suis charmé. Vous avez besoin de sortir pour quelque tems de l’Allemagne, et Dorothée de sortir de Paris. Ce n’est que par du mouvement que l’on parvient à se fortifier assez pour ne pas être abîmé par toutes les secousses de l’âme.
La mort du cardinal de Périgord [Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord, alors archevêque de Paris, oncle du prince de Talleyrand] et d’un vieux évêque qui demeuroit chez moi depuis beaucoup d’années, a jetté encore du noir autour de nous ; MAIS CE N’EST PAS LA DU CHAGRIN ; ON N’EN A QU’UN DANS SA VIE, ET CELUI-LA JE LE PARTAGE AVEC VOUS [la mère de Wilhelmine de Sagan, Dorothée von Medem, était morte en août 1821]. Adieu, Madame la duchesse, agréés avec bonté l’hommage de mon dévouement et de mon respect... »
Wilhelmine von Biron, duchesse de Sagan, était la sœur de la compagne du prince de Talleyrand, Dorothea von Biron, duchesse de Dino. Leur mère, Dorothea von Medem, duchesse de Courlande, venait de mourir en août 1821.
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