Bernardino Castelli (Arsiè 1750 - Venise 1810) Portrait... Lot 26

Bernardino Castelli (Arsiè 1750 - Venise 1810) Portrait du doge Ludovico Manin Huile sur toile 74 x 56,5 cm L'attribution au maître portraitiste vénitien se retrouve dans les œuvres conservées au musée Correr de Venise, en particulier dans le portrait du doge Manin, où l'on retrouve la même pose et la même technique picturale, inhérente au sujet maigre, aux manières du XVIe siècle et aux clairs-obscurs atténués. Il est intéressant de noter que certains détails, comme les cheveux, le col, le voile blanc sous la corne du doge et la dentelle de la chemise, qui dépasse des manches et orne les mains, embellissent davantage notre œuvre que la toile susmentionnée du musée vénitien. D'après la plaque apposée sur le cadre, il est plausible de penser que l'œuvre se trouvait en Angleterre où elle était conservée en tant qu'œuvre d'Alessandro Longhi. Sa formation initiale a eu lieu à Feltre avec Giovanni D'Antona, et il a immédiatement démontré ses qualités à la Villa Franzoja à Colmirano. Il se rend ensuite à Trévise où il s'impose comme portraitiste grâce au succès de l'effigie de l'évêque Paolo Francesco Giustiniani, qui souhaitait qu'elle soit répétée pour chaque paroisse de son diocèse. Après un séjour à Padoue, il est consacré en 1782 à Venise où il rejoint l'Accademia et réalise officiellement les portraits des dogues Paolo Renier et Ludovico Manin et des papes Pie VI et Pie VII, parfois à la manière de l'autre grand portraitiste de l'époque, Alessandro Longhi. Après dix ans passés dans la lagune, il s'installe à Bologne et devient membre de l'Accademia Clementina, tout en réalisant quelques portraits pour la noblesse de Ferrare. Très peu de ses œuvres ont été retrouvées aujourd'hui ; parmi les rares connues figurent les portraits du Museo Correr de Venise. Bernardino Castelli (Arsiè 1750 - Venise 1810) Portrait du doge Ludovico Manin Huile sur toile 74 x 56,5 cm L'attribution au maître portraitiste vénitien est comparée aux œuvres conservées au musée Correr de Venise, en particulier au portrait du doge Manin dans lequel on peut observer la pose identique et la technique picturale inhérente au matériau maigre, aux manières du XVIe siècle et au clair-obscur atténué. Il est intéressant de noter que certains détails, comme les cheveux, le col, le voile blanc sous la corne du chien et la dentelle de la chemise qui dépasse des manches ornant les mains, embellissent davantage notre œuvre que la toile susmentionnée conservée au musée vénitien. D'après la plaque apposée sur le cadre, il est plausible de penser que l'œuvre se trouvait en Angleterre où elle a été conservée en tant qu'œuvre d'art d'Alessandro Longhi.