LANNES (JEAN).
Ensemble de 7 lettres autographes signées à son épouse Louise Guéheneuc. 1801-hiver 1804-1805.
– Malmaison, 23 messidor an IX [12 juillet 1801]. « Oui, ma petite amie, je te demande pardon, sans sepandant avoir tort, tu dois pien pancer, ma petite Louise, que je n’ai pas de plus grand plaisir que celui de de t’écrire ; tue est parti[e] hier sans me l’avoir dit, tu vois don bien qu’on ne doit jamais juger sans entandre ; JE NE CROIS PAS QUE LE PREMIER CONSUL AILLE [A] PARIS AUJOURD’HUI, JE LE VOUDRAI[S] SEPANDENT BIEN... » (une p. in-4, adresse au dos ; petite déchirure au feuillet d’adresse due à l’ouverture sans atteinte au texte). Chef de la Garde consulaire, le futur maréchal Lannes suivait alors Napoléon Bonaparte dans ses déplacements.
– Malmaison, 23 thermidor an IX [11 août 1801]. « ... LE CITOYEN TALAYRAN M’A DIT QU’IL T’AVAIT RANDU VISITE ; IL T’A TROUVEE BIEN JOLIE, ET BIEN FRECHE. J’ai vu se matin le docteur Corvizard qui m’a donné des nouvelles de ton ami [le père de Louise], il doit se s[o]igner, il m’a assuré que cela le guérirait tout à fait ; tu sais, ma bonne amie, qu’il ne se trompe jamais ; ainsi tu dois être tranquile, et moi aussi... » (une p. in-4, adresse au dos).
– Malmaison, 9 fructidor IX [27 août 1801]. « ... Que le tems est l[o]ng, ma chère amie, quand on est loin de ce qu’aime ; je t’avais dit que je n’yrais à Paris que le douze, c’est au moins un siè[c]le pour moi ; je sans que je ne tiendrai pas parole, j’irai t’embrasse[r] avant... Pour la vie tout à toi... » (3/4 p. in-4, adresse au dos ; petite déchirure au feuillet d’adresse due à l’ouverture sans atteinte au texte).
– Saint-Quentin [dans le département de l’Aisne], 22 pluviôse an IX [11 février 1801]. « ... C’est quand on est loin de ce qu’on aime, qu’on sant le bezoint de ce rapprocher ; oui, ma bonne Louise, JE PRESSE LE PREMIER CONSUL DE REVENIR A PARIS... Mille choses à ton ami [le père de Louise] et ta maman, je sans que je les aime beaucoup... » (1/3 p. in-4, adresse au dos, adresse du futur maréchal Bessières biffée, petites déchirures au feuillet d’adresse dues à l’ouverture sans atteinte au texte).
– S.l.n.d. « C’est bien contre mon cœur, ma bonne amie, si je ne suis pas auprès de toi. Il me senble qu’il y a un s[ièc]le que je ne t’ai vue ; je serai à la maison de bonne heure. Je t’embrasserai avec bien du plaisir. Adieu, ma bonne Louise, pour la vie ton bon ami... » (1/3 p. in-4 ; petite déchirure au feuillet blanc due à l’ouverture).
– Vitry, 19 fructidor an X [6 septembre 1802]. « Ton ami [le père de Louise Guéheneuc] t’a écrit, ma chère Louise, il y a deux jours, que DES AFFAIRES ME PRIVAI[EN]T DU PLAISIR D’ALLER TE JOINDRE... » (une p. petit in-4).
– S.l., [hiver 1804-1805]. Suite d’instructions concernant leurs château et domaine de Maisons (aujourd’hui Maisons-Laffitte), acheté en octobre 1804 : il parle du tapissier, du maçon, de l’escalier des écuries, du colombier, de la bergerie, du jardin anglais, de l’avoine à vendre, des raves à arracher, des lapins et lièvres qu’il veut avoir, etc. (2 pp. in-4, adresse au dos, vestige de cachet de cire rouge ; petite déchirure marginale due à l’ouverture sans atteinte au texte).
LA MARECHALE LANNES, née Louise Guéheneuc (1782-1856), fut dame du Palais de Joséphine puis dame d’honneur de Marie-Louise. Son père fut fait sénateur et son frère aide de camp de Napoléon Ier.
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