= Statue de lama en bronze doré
Assis en vajrasana, vêtu d'une robe monastique composée d'un patchwork de pièces séparées par des bandes incisées d'élégants rinceaux floraux, les mains devant la poitrine en dharmachakra mudra. Le visage rond au nez proéminent, les lèvres charnues et les yeux étirés, le crâne nu rehaussé de pigment noir. L'expression sereine et bienveillante.
H. 49,5 cm
NOTE
Cette statue, rare et spectaculaire par ses dimensions mais également par sa qualité, témoigne de la maîtrise atteinte par les artisans himalayens. Ceux-ci sont passés maîtres dans l'art de la fonte, mais également dans la ciselure et le repoussé. Une riche dorure au mercure caractéristique de la région rehausse l'ensemble. Cette oeuvre s'inscrit dans un contexte de renouveau de l'influence du bouddhisme tibétain au sein de l'empire chinois. Le bouddhisme tibétain avait connu une expansion sans précédent au XIIIe siècle au travers des conquêtes mongoles, notamment auprès des nomades d'Asie extrême-orientale, mais était également devenu religion d'état en Chine sous la dynastie Yuan (1279 - 1368). En 1644, les Mandchous, population nomade du nord de la Chine, prennent le pouvoir en Chine et fondent la dynastie Qing (1644 - 1911). Leurs empereurs, fervents bouddhistes, vont s'employer à largement diffuser et mécéner le bouddhisme tibétain dans leur empire, dont le territoire atteint au XVIIIe siècle une taille inégalée. Il s'ensuit d'importants échanges artistiques, politiques et diplomatiques entre les monastères tibétains et le pouvoir chinois comme en témoigne notre pièce, dont la qualité la destinait probablement à un riche temple ou monastère.
CONDITION
Usures à la dorure, oxydations, usures d’usage, ruban manquant sur son côté droit, léger enfoncement sur son épaule gauche
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