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Lot n° 44

MADAGASCAR - Prince Berora

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CORRESPONDANCE INEDITE du PRINCE BERORA (1830 – 1833) Dans le cadre d’accord entre la France et le roi de Madagascar et pour contrer l'influence anglaise qui prédominait le pays, il fut convenu que le fils du Roi de Madagascar, le Prince Berora, soit confié à la France pour poursuivre sa culture et son éducation. C'est donc au marquis de Clermont Tonnerre, qui avait été ministre de la Marine (et donc, chargé des territoires d’Outre mer) que revient l'honneur de devenir son parrain et lui faciliter ses démarches, en France. Le Prince Berora est donc envoyé à Paris, en 1830 et il rend compte à son protecteur des événements qui se produisent dans son entourage immédiat, des démarches qu'il effectue, des difficultés rencontrées, etc ... Son courrier à son parrain, le marquis de Clermont Tonnerre, s’étale sur trois ans (1830 – 1833). Lettre du 12 juillet 1830. 2 pages in 4° en anglais. Lettre du 31 juillet 1830. 2 pages in 12° : La Révolution de 1830 a eu lieu et le roi Charles X, protecteur suprême du Prince Berora, a été renversé. L'Ordre de la Cour a été bouleversé et le Prince est un peu perdu, dans ces bouleversements : "Je suis, je vous l'avoue, bien embarrassé ici, car je ne sais plus qui me fournira mes effets et payer ma pension ... Ensuite, mon cher Parrain, j'ai d'autres craintes qui me tourmentent. Je ne sais pas si vous, ma marraîne et vos enfants, êtes en sureté et s'il vous ait arrivé rien de fâcheux. De plus, je crois que je pourrais vous être à charge. Pardonnez moi, mon cher Parrain, mais une personne dans ma position et dans ces circonstances ci ne penserait peut être pas autrement. Du reste, n'ayant pas voulu vous rien cacher, je vous ai ouvert le fond de mon coeur. Si je puis me rendre auprès de vous [Le marquis de Clermont Tonnerre résidait alors à Marseille] , je ne demande pas mieux que de rester, mais si je suis éloigné de vous, je vous en prie, enseignez et procurez moi le moyen de retourner à Madagascar ..." Lettre du 20 septembre 1830. 4 pages in 12°. La Révolution de 1830 a eu lieu, fin juillet et le marquis de Clermont Tonnerre, pilier de Charles X n’ est plus en cour. Les Orléans lui font grief et le Prince Beroba doit beaucoup démarcher pour conserver le maintien de sa pension. Il raconte toutes ses démarches, les intrigues ministérielles qui se font contre lui, etc … Lettre du 20 octobre 1830. 3 pages in 12° : « Nous avons commencé à aller au Collège hier. Je suis dans la ferme volonté de bien employer mon année. J’espère que vous en serez content, car ces temps ci, c’est sur vous seul que je dois avoir les yeux, pour tâcher de vous imiter… Je vois ici à Paris combien on est en danger quand on a une charge publique, des bruits effrayants courent depuis quelques temps, ils concernent les ministres arrêtés … J'ai à vous parler du (...) où j'aurai le plaisir de vous voir. Vous me dites que vous vous en dédommageriez dans une autre circonstance. Je vous en prie, chez Parrain, que ce soit plus tard, mais pas maintenant, cela me coute, mais, je vous en prie, ne venez pas à Paris, dans ces temps ci. Je crois que nous sommes à la veille de quelque chose de terrible. Je vais simplement vous dire un fait qui s'est passé lundi, au Luxembourg, un homme d'âge mûr, les placards qui se trouvaient au Palais du Luxembourg, tout à coup, il les arrache, aussitôt, le peuple le saisit en criant à l'eau et le conduisait au bassin pour le noyer, lorsque heureusement deux grands nationaux l'ont tiré de leur main ... Lettre du 7 janvier 1831. 2 pages 1 / 2, in 12°. "... Je vous remercie des étrennes que vous m'avez données.... Nous avons depuis cette année ci, seulement, les 3 fils de Monsieur le comte de Beauvoir que vous devez sans doute connaître, ce sont des jeunes gens bien élevés, le cadet surtout a d'excellents principes, sa douceur de caractère, sa pitié me l'ont fait désirer pour ami. Je vous dirai aussi que j'ai fait connaissance avec Madame leur mère, qui m'a paru une excellence personne. Je vous fais part de mes connaissances pour que vous me disiez si vous les approuvez, car dans le cas contraire, ne doutez point de mon obéissance à les rompre aussitôt..." Lettre du 19 juillet 1831. 3 pages in 12°. Le Prince Berora a été gravement malade. " J'eus une toux violente qui me fit cracher du sang pur ..." Il n'en voulut rien dire et le mal s'aggrava. Le médecin prescrit enfin des remèdes... "Maintenant, je voudrais vous demander si vous désirez que je passe mes examens. Ce petit contretemps m'a mis beaucoup en arrière de mes camarades et ils finissent une faculté qui m'importait beaucoup de voir avec eux. C'est la géomêtrie analytique. Je suis en arrière tout à fait, je suis assez faible, sur l'algèbre aussi, aussi donc je pourrai passer mon examen que sur l'arithmétique, la géomêtrie, la géomêtrie descriptive, la statique. Je vous demande votre décision là dessus,

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